jeudi 8 octobre 2009

L'EAU EST TOUJOURS RARE AU PAYS


A L'AUTOMNE, LA SECHERESSE GUETTE ENCORE

Le CEDER, en partenariat avec le Pays Une Autre Provence, a lancé depuis le 20 juillet une campagne de sensibilisation aux économies d'eau au quotidien : "Chaque goutte compte". La campagne se terminera qu'à la fin de l'automne quand la menace de sécheresse sera atténuée.

La diminution de la ressource en eau est un symptôme du changement climatique avéré et confirmé par de nombreux scientifiques. La gestion de cette ressource, partiellement renouvelable mais pas inépuisable, devient un enjeu mondial. Sa préservation touche particulièrement, et notamment cet été, le nord Vaucluse et le sud Drôme au climat généralement sec et chaud.
C’est pourquoi, le CEDER en partenariat avec le Pays Une Autre Provence proposent la campagne « Chaque goutte compte » juqu'à la fin de l'automne pour sensibiliser aux économies d'eau et aux éco-gestes. Cette campagne à destination du grand public souligne l'importance de rester vigilant sur notre consommation d'eau potable pendant l'automne tant que les nappes phréatiques ne se sont pas rechargées.

Situation encore alarmante
La situation est toujours préoccupante. Les années consécutives de sécheresse sur notre territoire non pas été compensé par les gros orages de ces dernières semaines. Les déficits se confirment... Les précipitations d’août ont été relativement peu abondantes. En conséquence, la situation des cours d’eau se dégrade, avec des écoulements qui restent faibles à très faibles pour la saison. La tendance générale des nappes est également à la baisse avec une dégradation continue des niveaux et la confirmation de situations localisées parfois inquiétantes. Le département la Drôme, conserve les mesures de restrictions des usages de l’eau. Dans le Vaucluse, les apports des pluies ont été inégalement répartis : certains débits de cours d’eau restent faibles et l'état de vigilance est décrété. Il paraît donc particulièrement important de surveiller notre consommation d'eau jusqu'à l'hiver, période habituelle de recharge pluviale.

Ne pas relâcher les efforts
Les arrêtés préfectoraux sont donc toujours d'actualité surtout en Drôme. Pour répondre à l'urgence et à la gestion de la ressource en eau, il est important de réduire notre consommation d'eau et de l'optimiser.
Aussi, les arrêtés soulignent l'interdiction de laver sa voiture, l'arrosage des jardins en dehors des heures les moins chaudes entre 19 h et 8 h pour éviter toute évaporation inutile, le remplissage des piscines.
Des astuces simples peuvent aider à réduire notre consommation d'eau : penser à réutiliser l'eau des légumes pour laver les sols ou arroser les plantes...

Prolongation de l'achat hydroéconomes pour les retardataires
Dans ce contexte délicat, si le bon sens rappelle de prendre des douches économes plutôt que des bains, de fermer le robinet lors du rasage ou du lavage des dents… Il est également possible grâce à un investissement minimum de diminuer sa consommation d'eau. Suite au succès de l'achat hydroéconome de septembre, nous proposons un nouvel achat jusqu'au 26 octobre. Nous savons que ce matériel est parfois difficile à trouver dans le commerce il vous vous est proposé à tarif préférentiel.
- Réducteur de débit pour robinet réduisant de 50 % le débit initial (de 12 l. à 6 l/mn.) : 3 €
- Réducteur de débit pour douche réduisant de 50 % le débit initial (de 12 l. à 6 l/mn.) : 6 €
Pour toute commande contacter Romain FAVIER au CEDER au 04 75 26 22 53 ou renvoyer complété le bordereau de commande disponible sur le site www.ceder-provence.org

"Si seulement 10 personnes réduisaient le débit de leur robinet de la salle de bains à 5l/mn il y aurait une économie d’eau d’environ 420 litres par jour, c'est-à-dire, 153 300 litres par an.
De quoi approvisionner 5 personnes économes en eau pendant un an…"
Crédit photo : CEDER(c)
Renseignements au CEDER au 04 75 26 22 53 ou sur le site www.ceder-provence

jeudi 1 octobre 2009

A CARCASSONNE LE 24 OCTOBRE



La manifestation de Carcassonne sera sans aucun doute sympathique et colorée mais elle sera revendicative avant tout

La situation dans laquelle est maintenue la langue d’oc est scandaleuse, indigne et donc inacceptable. Elle est scandaleuse au regard des déclarations et promesses qui ont été faites mais aussi au regard de l’introduction de l’article 75-1 dans la Constitution en juillet 2008.
Nous avons le sentiment que la reconnaissance des langues dites régionales comme patrimoine de la France risque de déboucher sur un enterrement.
Si ce patrimoine linguistique n’a aucune valeur alors pourquoi s’occupe-t-on du patrimoine matériel ? Est-il plus utile ?
Un patrimoine linguistique cela s’entretient par une politique linguistique ambitieuse.La loi promise par le gouvernement n’arrive pas. Nous n’avons aucune nouvelle positive de la part du ministre en charge du sujet.
Nos députés, nos élus dans les collectivités locales doivent intervenir auprès de l’Etat pour qu’il tienne ses promesses.
A Carcassonne, ceux qui viendront interrogeront l’Etat par leur présence mais aussi les élus locaux et les parlementaires. Être à Carcassonne sera une façon de demander à ces élus de faire la pression nécessaire pour que l’avenir de la langue d’oc, patrimoine commun à tous ceux qui habitent en Pays d’Oc, soit assuré et que la langue fasse l’objet d’une politique de la part de l’Etat.
Mais la loi future n’est pas notre seule préoccupation.
Des choses nous inquiètent beaucoup dans plusieurs domaines :
1) L’enseignement de l’occitan-Langue d’oc dans les établissements publics est sinistré. Dans les collèges et les lycées tout d’abord, rares sont les endroits où l’offre est vraiment organisée. Prétendre que la demande baisse est un argument fallacieux surtout quand tout est fait pour empêcher son expression ou pour la décourager.L’enseignement de l’occitan-Langue d’oc est systématiquement dévalorisé.
Cela fait peser un risque mortel sur le reste de la filière. Comment peut- on former des enseignants de langue d’oc si la source qui permet d’alimenter l’université est asséchée ? La mort de l’enseignement de l’occitan-langue d’oc serait-elle programmée ? Il faut que les élus des collectivités interviennent pour arrêter le massacre. La mise en place de classes bilingues dans l’enseignement public est trop compliquée et ne tient pas assez compte de la demande des parents qui doit être l’élément déclencheur de la création de ces classes. Trop de mécanismes permettent à divers niveaux de l’institution de bloquer le système.
L’information donnée aux parents est largement insuffisante pour ne pas dire souvent inexistante. Pour les écoles associatives «Calandreta» qui enseignent par immersion, chaque jour nous amène des exemples de difficultés qui entravent leur développement. !Combien de temps va-t-on laisser des individus soucieux de l’enseignement qui est donné à leurs enfants se heurter à des murs de préjugés et de mauvaise foi ? Il faut que les élus prennent conscience qu’ils doivent aider ces initiatives et faire en sorte que l’inertie de l’Etat n’entrave pas la montée d’une demande sociale.
2) Dans les médias de l’audiovisuel publics rien n’a changé en trente ans !
La télévision publique accorde moins d’une heure à la langue d’Oc par semaine dans le cas de la région la plus favorable.
Dans certaines régions il n’y a rien ! La radio publique supprime régulièrement des émissions en langue d’oc. On en arrive aujourd’hui à compter le temps consacré à notre langue sur les antennes de Radio France (France Bleu) en secondes/jour parfois en minutes, dans de rares cas. NOUS ne VOULONS PLUS de ce SERVICE qui n’est PAS UN SERVICE PUBLIC mais un service qui raisonne sur la base de préjugés. Chaque fois que des émissions ont été mises en place elles ont trouvé leur public. Pourtant on les supprime. Le service public ne fait rien non plus pour aider à la formation de professionnels des médias en langue d’oc. Il prend ensuite prétexte de cela pour dire qu’il lui manque des gens capables de répondre à ses critères de qualité.
Que dire de la diffusion des artistes s’exprimant en langue d’Oc sur ce service public ? Qui décide qu’il ne faut plus programmer de chansons en langue d’oc ?
Nous demandons donc la création d’une télévision de service public en langue d’Oc et d’une radio de service public dans la langue.
Que les élus de nos régions trouvent avec l’Etat un accord pour la création de cette télévision et de cette radio de service public en langue d’oc.
Mais les institutions d’Etat ne sont pas seules en cause.
Si certains élus locaux, certaines collectivités ont commencé à faire un peu pour la langue d’oc nous leur disons que c’est bien, mais que ce n’est pas assez. D’autant plus qu’au regard de certaines promesses et déclarations nous sommes loin du compte.
ILS DOIVENT FAIRE PLUS que ce soit dans les communes, les départements ou les régions. La politique pour l’occitan-langue d’oc ne peut se résumer à une maigre ligne budgétaire. S’ils ont commencé à faire un peu, ils sont sur la bonne voie mais il est clair qu’ils doivent être beaucoup plus ambitieux et volontaristes.
Quant aux autres, ceux qui n’ont pas encore commencé à faire ; il est temps qu’ils s’y mettent. Ils sont en retard, ils sont à côté de la plaque.
Partout les enquêtes montrent l’attachement de la population à la langue et le désir de la voir s’épanouir. Ne pas répondre à cette demande est une erreur. C’est prendre un retard qu’il faudra rattraper un jour ou l’autre, c’est ne pas comprendre les enjeux culturels, sociaux de la globalisation dont certains parlent tant .
Il faut que les régions d’oc se regroupent pour la mise en place d’une politique inter régionale en faveur de la langue d’oc et qu’elles travaillent avec les voisins de la Région Piémont et du Val d’Aran.
La politique en faveur de la langue d'Oc nécessite que l’Etat prenne sa part de responsabilités et que les collectivités en fassent autant. Mais il est du devoir des élus des régions, des départements et des communes et des parlementaires de faire la pression nécessaire sur l’Etat. Ils doivent aussi faire la pression sur les partis pour que le sujet ne soit plus l’objet de sarcasmes, de déclarations insultantes, de fantasmes ou d’amalgames d’un autre temps.
Il y aurait bien d’autres sujets à aborder comme par exemple ces ridicules résistances à la création de crèches bilingues. Il faudrait se demander pourquoi la langue ne peut apparaître dans la vie publique (signalisation bilingue, publications, etc). Parmi ceux qui organisent la manifestation de Carcassonne, il y a des associations, des spécialistes de tous ces domaines. Nous avons fait des propositions aux diverses collectivités et à l’Etat . Que les responsables politiques à quelques mois des régionales nous disent ce qu’ils ont fait, qu’ils nous disent surtout ce qu’ils vont faire et qu’ils le fassent !Ceux qui seront à Carcassonne attendent autre chose que des déclarations de sympathie. Dire que l’on aime la langue et ne rien faire ensuite c’est insulter l’avenir. Donner un avenir à la langue passe par une volonté politique, par la construction d’un projet. C’est ce que nous voulons pour notre pays d’oc , pour ceux qui y vivent et pour l’ensemble de ceux qui peuplent cette planète …

La Lengo que parlan es patrimòni de l’umanita !

COUOURDINACIOUN « ANEN O !» Coumita d’ourganisacioun de la manifestacioun dóu 24 d’óutobre de 2009 à Carcassouno -www.manifestarperloccitan.com - www.felibrige.org

COMMENT Y ALLER ? Un car partira de la Calandreta d'Orange à 9H du matin.
Retour : départ de Carcassonne : 18H Pour vous inscrire, téléphonez à la Calandreta ( 04 90 34 94 47 demandez Chantal ou Caroline)
Il reste encore quelques places.Dépêchez vous! Prix: 25 € pouradultes 15 € pour les moins de 20 ans.

Photo : Jean-Marc Courbet (Baile du Félibrige), Isabelle Mejean (I.E.O Drôme) et Jean-Pierre Belmon, trois défenseurs de la langue.

VAQUI SUR FR3 PARLE DU PAYS





VAQUI – FR3 PARLE DU PAYS

Jean-Pierre Belmon, producteur d’émissions en provençal et en occitan depuis longtemps a FR3 Méditerranée, a réussi à réunir en ce temps de vendanges, deux choses qui se complètent bien : le vin et la langue occitane. Il a réussi aussi a mobiliser présentateurs et équipes de Bordeaux, Montpellier et Marseille- ce qui n’est pas un mince exploit- pour préparer trois sujets sur le Goût, la vigne et le vin. De Villeneuve lez Avignon à Suze la Rousse en passant par Beaumes de Venise il a réuni les acteurs de cette filière vin, la condition n’étant bien entendu qu’ils s’expriment en provençal.
C’est ainsi qu’à Suze , il a pu notamment interviewer Max Feschet, maire de Bouchet et vigneron, Isabelle Méjean de la chambre d’agriculture de la Drôme et une étudiante de l’université du vin, une polonaise, qui sera donc la seule personne de l’émission à parler français ! Les sujets seront projetées le samedi 10 octobre sur FR Marseille le samedi 10 septembre à 10h20 dans l’émission « Vaqui » et le dimanche 11 octobre à 11h40 sur FR3 Languedoc-Roussillon dans l’émission « Viure al Païs ».
Présentée par Lisa , jeune fille du Pays – de Baume de transit- qui prouve qu’on peut-être jeune et parler couramment le provençal sans être ringard ( ce que pensent de nombreux jeunes) , VAQUI est la dernière émission en occitan qui perdure, bouroulée au gré des grilles et des années du samedi au dimanche, elle risque un jour de disparaître si la langue n’obtient pas son statut et sa reconnaissance par la loi. C’est aussi le sujet de la manifestation de revendication du 24 Octobre à Carcassonne.

Photos : l’équipe de tournage – les 3 présentateurs – J.Avril ( Université du Vin),I.Mejean et J.P.Belmon ( au centre) - le tournage

mercredi 30 septembre 2009

OENOTOURISME : LE JARDIN DES VIGNES DE SUZE LA ROUSSE





LE JARDIN DES VIGNES DE SUZE LA ROUSSE

Le château de Suze-la-Rousse, classé monument historique, trône sur son promontoire rocheux au cœur du vignoble des Côtes du Rhône. Cet édifice, témoignage exemplaire de l'architecture médiévale et Renaissance en Provence, est depuis 1965 propriété du Conseil général de la Drôme.Il propose de découvrir ce site patrimonial à travers des visites assurées par ses guides et son service pédagogique ; le château est également animé par des expositions d'art et de photographie, qui sont l'occasion de mêler patrimoine et création actuelle. Depuis 1978, une partie du château abrite l'Université du vin.

UN JARDIN AMPELOGRAPHIQUE

Celle-ci y développe des actions de sensibilisation et de formation à l'œnologie, notamment depuis 1989 par la création d'un jardin ampélographique sur un terrain municipal mis à disposition au Syndicat des vignerons de Suze. Ce Jardin des Vignes est accessible librement soit à pied par la porte des Flamands soit du château en traversant La Garenne * jusqu’au Jardin des Vignes où sont plantés les principaux cépages de la viticulture contemporaine. Tous sont aisément identifiables et leurs différence se voient à l'œil nu : dans la taille, la couleur et la forme des feuilles comme celle des grappes. L'objectif scientifique du jardin ampélographique fut de constituer une collection accessible par tous.
Outil pédagogique pour les professeurs, la collection est accessible aux étudiants et amateurs qui peuvent suivre les stades phrénologiques, s'entraîner à reconnaître les caractères morphologiques des variétés ils pourront comme le vigneron observer la vie du jeune rameau, la forme de la baie, surveiller les premiers bourgeonnements….
Grâce a un étiquetage soigné, les 23 cépages des Côtes du Rhône : viognier , syrah, grenache, mourvèdre, cinsault... mais aussi ceux du Bordelais ,du Jura ou encore d'Italie. Au total 69 cépages les plus utilisés dans le monde pour faire du vin.
La Bibliothèque et la Librairie complèteront utilement cette découverte
Depuis 1991 , au pied du Château du Suze-la-Rousse, dans les anciennes écuries restaurées et baptisées "Espace Médicis" , des salles de cours , de réunion et d'analyse sensorielle complètent les installations du Château
Les Laboratoires d'Oenologie et d'Agronomie contribuent par leurs analyses et leurs conseils à la qualité des Vins élaborés dans la Vallée du Rhône.

*La Garenne
Ce parc de 23 hectares est appelé la Garenne, un terme médiéval qui évoque les plaisirs de la chasse……Le parc est composé principalement d'essences méditerranéennes (chênes verts, pins parasols, chênes pubescents, érables de Montpellier, lauriers-tins...), cet espace naturel recèle aussi des vestiges historiques très intéressants : une glacière enterrée de conception antique, un jeu de paume édifié au XVIème siècle à l'occasion d'une visite du roi Charles IX, une chapelle construite au XVIIème siècle, un pigeonnier ancien. L'agrément d'une promenade ombragée se double du plaisir de découvrir ces trésors dont certains sont bien cachés. La population locale, comme les touristes de passage, cèdent volontiers à cet écrin de verdure. L'approche patrimoniale se prolonge naturellement par les sentiers de la Garenne..

BASTA LA CRISE


Sur ma table de nuit ....Basta la Crise
Pierre Jamar est un Ovni belge , débarqué comme correspondant de presse à Vaucluse-Matin, au milieu d’un monde viticole de la Vallée du Rhône qui est saisi par la crise. Lui dit et redit : Basta la crise car il voit dans la volonté de tous ces hommes et toutes ces femmes, qui ne cessent d’améliorer leur produit, plus que des raisons d’espérer. Le vignoble de la vallée du Rhône doit continuer à vivre, à inventer des solutions, à faire jouer la solidarité, l’imagination et la tradition tout en continuant dans la route de la qualité qui est une quête infinie : c’est son message .
Les Editions de l’escoubo - 140 pages - 20 euros – En Vente dans le réseau des librairies FNAC et sur www.fnac.com (-5% et livraison offerte pour la France)- lien direct : http://livre.fnac.com/a2771226

lundi 28 septembre 2009

UN MESSAGE UNANIME






Un Comité très au point...
Des élus motivés.....
Des mamans dépitées.....
Un message à faire passer.....

Qui c'est qui va se décider à lui dire qu'elle commence à nous chauffer la bile...

On nous communique :
"Dimanche 27 septembre Il fallait être à Valréas !!!

J'ai fait avec plaisir plus de 500 km pour atteindre Valréas, jolie ville du nord Vaucluse, et étonnante enclave historique aux riches traditions séculaires.

Je comptais y rencontrer les responsables régionaux et nationaux des partis politiques, des syndicats, des mouvements et associations qui se mobilisent pour défendre le service public de santé et l'accès égalitaire à une santé de qualité pour toutes et tous partout sur le territoire. Je comptais y parler avec les représentants des organes de presse nationaux, de la presse écrite, des radios et des télévisions. Mais à de rares exceptions près (Convergence par exemple) et souvent sous forme de lettres de soutien, ils n'y étaient pas !

Pourtant Valréas est aujourd'hui fortement emblématique, l'ARH de la région PACA, aux ordres de Mme BACHELOT, est en train d'y assassiner une nouvelle maternité, indispensable et dynamique, peut être la millième de ces maternités qui ont disparu de notre territoire. On en comptait près de 1500 il y a une vingtaine d'années, il n'en reste environ que 550 aujourd'hui, dans une France pourtant championne européenne de la natalité. Cherchez l'erreur.

Et pourtant la maternité de Valréas fait ses preuves tous les jours.

Et pourtant des milliers de personnes se sont déplacées ce beau dimanche ensoleillé pour crier leur volonté de la conserver, et pour dénoncer l'absence de scrupule et l'arbitraire des autorités sanitaires, pour exiger que Mme BACHELOT, en sa qualité de ministre, donne l'exemple, et se conforme à la décision du tribunal administratif favorable aux usagers pour maintenir la maternité et prenne immédiatement toutes les dispositions requises, dans le respect des lois de la République.

Et pourtant on retrouvait présents massivement les élus (émouvant moment sur l'estrade où ils se sont regroupés pour chanter la Marseillaise), les personnels, les représentants syndicaux, les viticulteurs et leurs tracteurs, des campeurs solidaires et opiniâtres, les usagers autour d'un dynamique comité local, et des représentants d'un douzaine d'autres comités de la Coordination nationale (Die, Pertuis, Privas, Lure, Ivry, Aubenas, Gap, Manosque, Cavaillon et tant d'autres qui par ma voix apportaient leur total soutien…).

Et pourtant la population était unanimement et dignement représentée. Les témoignages poignants sur de jeunes vies sauvées à la maternité par des personnels pourtant épuisés et méprisés ont marqué l'auditoire. Des questions essentielles pour Valréas et la France entière on été posées : oui à une France solidaire avec des services publics maintenus et améliorés ; non à une France de la désertification et des inégalités accrues par les disparitions de services…

Bref les vrais problèmes du jour étaient illustrés à Valréas : ceux de notre société tout entière, et pas seulement ceux des zones enclavées ou semi-rurales : pensez aux dernières fermetures sur Juvisy ou Ivry, pensez aux menaces sur St Vincent, Léopold Bellan ou St Antoine sur Paris, pensez aux réductions de lits, d'emplois et de services dans tous les établissements de France et notamment les CHU...

Alors où étaient donc les responsables nationaux, sans doute en train de préparer les listes électorales futures, de calmer les égos encombrants de certains de leur leaders, d'imaginer des solutions miracles pour faire l'unité, de régler le problème des tendances… Touche choses importantes certes et qu'il faut évidemment résoudre, mais combien dérisoires face à un pays qu'on déshabille, à des valeurs qu'on bafoue, à des territoires qu'on désertifie, à des patients et des usagers qu'on laisse à l'abandon, loin de toute prévention et de toute réelle prise en charge. Or nous affirmons avec les ami(e)s de Valréas que seul un service public de proximité, bien assumé et soutenu, peut vraiment satisfaire les besoins des personnes, et des territoires, de tous nos territoires.

Le combat du secteur de Valréas est le nôtre. L'appel au tribunal que viennent de lancer de jeunes mamans d'un collectif local doit l'emporter. Comme à Die cette victoire souhaitée doit nous redonner le tonus nécessaire pour contrer les effets délétères de cette loi Bachelot qu'il ne faudra jamais accepter. Si l'opposition veut être crédible elle doit dire haut et fort qu'une fois revenue au pouvoir, son premier acte symbolique concernant la santé sera d'abolir la loi HPST et qu'on partira enfin des besoins réels des populations et des territoires pour édifier la santé solidaire, humaniste et peu coûteuse que nous espérons tant.

Encore merci aux manifestant(e)s de Valréas et d'ailleurs pour leur belle mobilisation citoyenne: cela nous fait chaud au cœur ! Puissent-ils servir d'exemple national."



Michel ANTONY président de la Coordination nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité.





COORDINATION NATIONALE des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité

(fondée à SAINT-AFFRIQUE en 2004)


Siège social : 1 rue Jean Moulin 70200-LURE
SIREN : 503 711 988 - SIRET : 503 711 988 00017

Association agréée - Arrêté du 14/08/2008 - N2008AG0003

Site : http://www.coordination-nationale.org

Contact : postmaster@coordination-nationale.org

jeudi 17 septembre 2009

ET UN.....ET DEUX....ET ????

Bonjour,

La nuit dernière (16/17septembre 2009), un couple de valréassiens -ayant réalisé l'impossibilité d'arriver à temps à Montélimar- s'est présenté, à la maternité de Valréas. La maman a pu, grâce à la présence du personnel toujours en activité, et malgré les interdictions de pratiquer des accouchements depuis le 31 août 2009, donner naissance à une petite fille prénommée Shaïnez. Ce matin, la maman et sa fille ont été transférées à la maternité de Montélimar.

Un grand bravo aux professionnels de santé encore en activité à Valréas et un grand merci à la maternité d'exister encore pour quelques jours.

POSONS-NOUS LA QUESTION : POURQUOI UN TEL TRANSFERT ? AVEC 2 AMBULANCES

Le Président du C.S.A.H.V. (Comité de Sauvegarde et d'Amélioration de l'Hôpital de Valréas)
ANDRE LACHARD