Edité en 1996 par le CERCAR, le Tricastin de Rodolphe Bringer reste d'actualité, notamment par la vision historique de Rodolphe Bringer sur ce "Pays" et sur toutes les histoires , contes et légendes qu'il a racontés.
De plus on y trouvera l'intégrale de son livre de recettes tricastines "Les bons Vieux Plats du Tricastin" ainsi que des accords mets et vins avec les vins des Coteaux du Tricastin
(devenus depuis "Grignan les Adhémar") .
On peut encore se le procurer auprès de AEFO
18 rue du berteuil - 84600 VALREAS au prix de 10 euros - franco de port
Photo : le livre "Le Tricastin de Rodolphe Bringer"
Voici la PREFACE
Rodolphe BRINGER est un immense auteur méconnu de notre région. Poète, romancier, journaliste, conteur humoristique, il a laissé une œuvre qui remplirait plusieurs tomes de "La Pléiade". Notre génération se doit de le redécouvrir car il est un écrivain régionaliste important, un observateur aiguisé de la Belle époque et des Années folles. Connu et reconnu en son temps comme peuvent l'être de nos jours Cavanna ou Yvan Audouard de qui il se rapproche le plus, car écrivant tous les deux dans "Le Canard Enchaîné" et surtout défenseurs de notre culture provençale. En effet, et c'est la matière même de cet ouvrage, c'est au provençal Rodolphe Bringer que nous avons choisi de nous intéresser, par la réimpression de quelques unes de ses meilleures pages et de celles de ses amis sur notre région, au provençal mais encore plus au "Tricastin".
Car Rodolphe Bringer est pour nous "l'inventeur" du TRICASTIN, inventeur au sens de celui qui découvre ou met à jour un site archéologique ou une grotte, et non celui qui trouve quelque chose qui n'existait pas. Par ses recherches et son obstination, il a imposé le nom de cette région, une région qu'il nommait Tricastin à Paris et que personne n'était capable de situer géographiquement. Revenu vivre à Pierrelatte, il n'aura de cesse avec ses amis à partir de 1925 de faire connaître et reconnaître le Tricastin comme un pays à part, entre Dauphiné et Provence, avec ses propres traditions, ses légendes, sa gastronomie, son vocabulaire, son histoire.
L'association "Les amis du Tricastin" qu'il anime à partir de cette date, se fixe comme buts, après avoir déterminé et imposé les limites géographiques, historiques et humaines du "pais", de recueillir les documents, monographies, études sur le Tricastin, de faire découvrir ses monuments, ses paysages, ses productions agricoles et industrielles, d'encourager les écrivains et poètes locaux, d'organiser des visites, des débats, des expositions, du théâtre afin de faire exister et d'animer la région. La devise de l'association est : "Connais ton pays... et le fais connaître". Dans la revue de l'association "Le Tricastin", avec ses amis Alexandre Chevalier, André Jullien, Marius Gilles, Léon de la Vence, Anfos Martin, Jean des Estubie, pour ne citer que ceux dont la plume revient le plus souvent, ils vont publier treize ans durant des centaines de renseignements, témoignages, études historiques, archéologiques, touristiques, des contes, des ballades sur le Tricastin.
Dès le départ, plus de trois cents personnes font partie de l'association et cette ténacité à faire reconnaître leur pays sera récompensée de son vivant, ce qui sera pour lui, à n'en pas douter, une grande joie mêlée de fierté.
Dans le numéro 99 de la revue datée d'avril-mai 1939, il publie un éditorial sous le titre "Enfin.." dans lequel il relate la venue d'Albert Lebrun, Président de la République, à Montélimar pour inaugurer le monument d'Emile Loubet. A l'heure des toasts, le Président prononce les paroles suivantes : "Montélimar, enfin capitale de ce Tricastin, qui, de la Drôme à l'Eygues, et du Rhône aux derniers contreforts alpins étale l'abondance de ses cultures.." Et Rodolphe Bringer de conclure son article par : "Et voilà... Amis du Tricastin, vous tous qui avez collaboré à la renaissance de notre petite patrie, pensez-vous que n'avez pas droit, à cette heure d'être fiers de votre œuvre ?.."