samedi 19 mars 2016

CHATEAU DE SUZE LA ROUSSE : HAUT LIEU DE L'OENOTOURISME



Le Château de Suze la Rousse  appartient au département de la Drôme depuis des décennies. Mais à l’heure où l’oenotourisme est devenu, notamment dans notre Région, une composante incontournable de l’accueil, il a la particularité d’être le seul endroit du département où l’on peut  trouver tout ce qui fait l’originalité du vin et de la Drôme provençale. Il mérite donc que l’on s’y attarde, que l’on y vienne mais aussi qu’on lui donne les moyens d’être encore plus attractif. Il est en effet au centre – géographique, culturel et de connaissances - du territoire Vignobles et Découvertes dénommé « Ballades Oenotouristiques en Drôme provençale » qui va de Nyons à Suze en passant par Vinsobres…. Il  possède en effet dans ses nombreuses salles du premier étage, un musée – ouvert depuis 3 ans – qui traite de l’usage social du vin à la manière de le boire, des premiers vignobles aux paysages à l’architecture de vigne, des métiers actuels à la formation. Tous ces thèmes sont évoqués dans une muséographie moderne. De plus à ses pieds se trouve le Jardin des Vignes, conservatoire de tous les cépages de la Région ( voir ICI) . Les touristes sont donc invités à le visiter.
Mais il a aussi la particularité d’abriter, depuis 38 ans, les activités de l’Université du Vin. Il doit cette destination à la volonté de celui qu’on a appelé à son époque le « député du vin »,  Henri Michel , ancien maire de Suze  qui a défini avec les fondateurs le but recherché : « Faire valoir la spécificité de nos productions viticoles d’appellation, communiquer, éduquer, ouvrir au plus large public les portes du savoir du vin, faire apprécier la culture qu’il sous-tend…. »  Cette volonté de rassembler en un même lieu, sous la bannière « Université du Vin », tout ce qui contribuait à la connaissance et à la reconnaissance de ce produit a fait de l’Université du vin et du château de Suze la Rousse un lieu phare du territoire. Elle organise en effet l’été des  ateliers du goût pendant 4 mois et des ateliers de dégustation de vin. Toute l’année elle initie et perfectionne à la dégustation de vin des centaines d’amateurs lors de week-end studieux et touristiques.
Enfin le château de Suze est le siège, depuis 43 ans, de la Commanderie des Costes du Rhône qui représente l’Appellation toute entière, de Tain à Avignon. Elle est un outil de promotion institutionnelle, enraciné, renouvelé, évolutif, au service de toute l'Interprofession et ce en France mais aussi dans le monde entier. Elle organise sur place des animations, soirées et réceptions auxquelles les amateurs peuvent participer mais surtout elle fait connaître l’Appellation et le château de Suze de Séoul à New York  et de Liège à Québec en passant par Montreux, le Palatinat ou Gand. Et bientôt à Shanghai, Los Angeles et Chicago.
Le vin est un produit culturel, d’agrément et de partage. Il ne suffit pas de le dire, il convient de l’exercer. Le Château de Suze est donc un carrefour qui permet de mettre en valeur le territoire par son image auprès des visiteurs, par son savoir auprès des étudiants et des professionnels de la vigne et du vin, par ses actions de vulgarisation du savoir auprès du plus large public et par ses animations autour de l’Appellation.

Photos : Le chateau de Suze
Le Jardin des Vignes
La Commanderie
La salle de Dégustation ( ancienne chapelle)
Détail Salle de dégsutation
Musée (amphores)





mercredi 16 mars 2016

A GRIGNAN : MUSIQUE AU TEMPS DE CERVANTES

Morir cuerdo y vivir loco (Mourir sage et vivre fou)

En écho avec le spectacle de l'été, Don Quichotte, l’ensemble musical Boz Galana donne deux concerts exceptionnels dans la galerie des Adhémar.


Inspirés par les écrits et l’imaginaire de Cervantès, chanteurs et instrumentistes (violes de gambes, harpe baroque espagnole et vihuela) proposent une immersion dans le répertoire musical de son époque. L'œuvre littéraire et lyrique de Cervantès contient d'abondantes références et citations musicales. Chansons et romances chantées, très populaires à l'époque et transmises oralement de générations en générations, surgissent dans des moments de délire de Don Quichotte. Il chante de sa "voix éraillée mais d'une bonne intonation", s'accompagnant à la vihuela. Dans sa nouvelle pastorale La Galatea, la musique est également présente par les sonnets et madrigaux que chantent les bergers, tout comme dans ses Nouvelles Exemplaires à travers diverses chansons et danses. Son œuvre constitue un large catalogue organologique qui permet d'imaginer les sonorités du monde dans lequel ses personnages chantent et dansent aux sons des vihuelas, harpes, guitares, flûtes, rabels et zampognas.


Avec
Aura Elena Gutierrez : mezzo-soprano
Victor Soarez : contre-ténor
Sebastian Marino Leon : Baryton
Anne Gaurier : viole de gambe
Soma Salat-Zakarias : viole de gambe
Teodoro Baù : viole de gambe
Ricardo Leitao : vihuela, guitare baroque
Louis Capeille : arpa de dos ordenes

mardi 23 février 2016

UN PHOTOGRAPHE ARTISTE S'INSTALLE....


Pour certains il est déjà bien installé dans leur mémoire car ils connaissent la qualité de ses photographies depuis de nombreux mois ...mais il n'avait pas encore pignon sur rue.

Il, c'est Laurent Frasson qui a, ces dernières années, longuement étudié les monuments de Valréas et de sa région, ses manifestations, ses vignerons , ses animaux, ses habitants....
Son adresse est maintenant au 2, rue de l'Hôtel de ville, à  VALREAS, et à deux pas d'une de ses sources de magnifiques photos ( voir ci-dessous). Il y a installé un studio photo, un magasin où il pourra vous proposer ses services pour vos reportages, manifestations mais aussi portraits, mariages, baptême etc....
Photo (M.O) : Laurent Frasson dans son studio
Il a d'autre part la possibilité de restaurer vos photos anciennes, retouches, montages, diapos et fabriquer des supports publicitaires ou de présentation.
Donc un telephone à conserver : 07.82.98.59.45
et une adresse mail : laurentfrasson@gmail.com
Photos : Laurent Frasson (c) Droits réservés.







lundi 22 février 2016

TRP - REPRISE DE LA PROGRAMMATION : "ON AVAIT DIT LEGER"

Les représentations reprennent à la Salle des Cordeliers de Valréas le SAMEDI 5 MARS à 20 H 45  avec la pièce de la Compagnie ALMA de Céret (66) "On avait dit léger " où l'on découvrira la valréassienne Claire Olivier. La pièce avait été présentée avec succès au festival off d'Avignon en 2014.

D’abord, il y a deux femmes : Thérèse et Barbara. 
Deux femmes qui se trimbalent un paquet de valises. 
Elles ont la poésie comme arme, l’humour comme armure et la folie comme univers. 
Entre deux tasses de thé, elles ont rêvé à un voyage. 
Désir irrépressible de décoller de leur quotidien. 

Le temps du spectacle, elles jouent avec leur souvenirs, domptent leur passé et leur avenir, jonglent avec leurs rêves, parcourent des milliers de kilomètres sur place, se ventilent le cœur comme le dit si joliment Marjan Satrapi. 
Création collective de Claire Olivier, Cécile Guérin 
REGIE  : Mathieu Dartus 
avec : Claire Olivier, Cécile Guérin 
MISE EN SCENE : Muriel Sapinho 
REGARD EXTERIEUR, AIDE CHOREGRAPHIQUE  : Yano Iatridès 

Pour se faire une idée le teaser est  : ICI


DURÉE 1h00 - TARIF PLEIN 15 € - TARIF REDUIT 10 €  - Il est prudent de réserver au  04 90 35 21 45 -  ou au : theatredurondpoint@gmail.com


LES JEUDIS DU CEDER....

Quand débat citoyen et ateliers pratiques se donnent RENDEZ VOUS 

Les Jeudis du CEDER ont lieu chaque dernier jeudi du mois : prochains RDV les 25 février et 31 mars à 18 h pour l’atelier éco consommation et à 19 h pour le débat citoyen. Point de ralliement : au CEDER 15 avenue Paul Laurens à Nyons !

Le CEDER a lancé fin 2015 le concept de Jeudi du CEDER. Un RDV tous les derniers jeudis du mois pour agir au quotidien et débattre de thématiques d’actualité. En tant que citoyen nous pouvons faire des gestes qui changent notre façon de consommer et profitent à la planète. Le CEDER propose lors de ce rendez-vous régulier des « trucs et astuces » pour recycler, donner une deuxième vie aux objets ou des recettes à faire soi-même. Et comme il est normal d’échanger sur notre actualité et les enjeux environnementaux et énergétiques, l’atelier se poursuit avec un débat citoyen sur des actions locales ou des relais de sujets majeurs (COP21, photovoltaïque, SEL, TAFTA…)

Un rendez-vous qui marche bien
Depuis septembre, le CEDER a proposé plusieurs Jeudi du CEDER avec différentes thématiques. Les adhérents et curieux viennent donc de plus en plus de manière fidèle à ce double RDV cela permet dans une ambiance conviviale et détendue d’échanger sur ses recettes de « grand-mère » et aussi de partager des sujets qui semblent parfois déconnectés du local.

Prochaines dates à retenir
- Jeudi 25 février : Jeudi du CEDER 
19 h Système d'échange Local (SEL) animé par P. COUVIDOUX : échanges de savoirs, compétences, moyens ou temps pour promouvoir une économie solidaire, lutter contre le gaspillage et la surconsommation y compris énergétique avec un souci d'impact sur l'environnement. Projection d'un film introductif, conférence et débat.
Ouverture de la soirée à 18 h : Atelier brico-récup, faire son vernis colle à la farine
- Jeudi 31 mars : Jeudi du CEDER
19 h TAFTA animé par M. GLEIZE collectif nyonsais où l’on parlera du Traité de Libre-échange (Grand Marché Transatlantique ou TAFTA) entre l'Europe et les Etats-Unis négocié en toute opacité depuis 2013, qui, s'il était signé, aurait des conséquences néfastes pour les énergies renouvelables, le climat, l'agriculture paysanne ainsi que pour les secteurs socio-culturels... 
Lors de notre exposé, nous éclairerons ces conséquences en pointant l'impact d'accords commerciaux internationaux déjà existants et désastreux pour l'environnement et l'emploi. Ouverture de la soirée à 18 h : Atelier brico-récup, faire son dentifrice naturel
Photo : le jeudi de Janvier 2016 - fabrication de bougies

mercredi 17 février 2016

IL EST URGENT DE RESISTER.........


Plus que jamais l’heure est à la résistance !! Venez rafraîchir vos connaissances en Histoire avec "REBELLES – RESISTANTS – COLLABOS" LE SAMEDI 20 FEVRIER à 17h30 à la Salle des Fêtes de Taulignan – Spectacle gratuit.



jeudi 11 février 2016

CONCOURS DES VINS : SONT-ILS FIABLES ?

Alors que le Concours des Vins d'Orange vient de se dérouler le week-end dernier, que les pré - sélections pour celui de Paris, qui aura lieu le 28 février, viennent de se dérouler à Tulette, que ceux de Vinsobres et Tulette arrivent en Mars,  il peut-être intéressant pour nos lecteurs de savoir à quoi s'en tenir. Le consommateur se demande toujours lorsqu’il voit des macarons représentant une médaille à un Concours des Vins si ce ne sont  pas en fait des  médailles  en chocolat ! Pour les concours il en est de même que pour beaucoup d’autres spécificités dans le vin : il faut s’y connaître. En effet il y a Concours et Concours…Apprenez à distinguer ceux-ci.
Photo : présélection à Tulette le 9 février 2016


                                Quel Concours ?



Il y a en France et dans le Monde de nombreux concours organisés. Les résultats des concours internationaux  sont très prisés (par les consommateurs étrangers) mais sont moins suivis par les vignerons français lorsqu’ils ne se déroulent pas en France (ce qui est un tort). Ce sont des Concours généralistes   (Mondial du Rosé, Vinalies, Québec, Allemagne) ou  des concours de vins internationaux  issus de cépages bien définis (Riesling, Muscat, Syrah du Monde)

En France il y a tout d’abord des Concours généralistes (Paris, Mâcon) où tous les vins de France peuvent concourir. Depuis 2 ans il y a aussi un concours national que  pour les vins IGP de France ( ex Vins de pays) .
Et puis il y a, dans chaque appellation,  des concours  plus ou moins  bien organisés. Il y a, pour le sérieux du concours,  une  reconnaissance officielle  au niveau Européen ( Europe) ou International (OIV : Organisation Internationale du Vin). Les normes de l’OIV sont drastiques (au niveau des jurys, des échantillons, de la dégustation) et peu de concours en France  bénéficient de son parrainage (Vinalies, Citadelles du Vin). Mais les normes Européennes sont plus souples et les concours de notre région sont, en général, agréés.


Les critères à respecter

Il y a plusieurs critères qui font que telle ou telle médaille est plus fiable qu’une autre .

Il faut savoir que la présentation d’un vin à un concours est une démarche personnelle du vigneron – et payante la plupart du temps. Il y a donc de l’argent en jeu  et on doit donc s’assurer de l’indépendance des jurés et du concours.
Il faut donc être sûr que les prélèvements soient faits directement dans les chais, par les organisateurs,  permettant d'éviter une cuvée préparée ou « bodybuildée » que l’on ne retrouvera pas ensuite dans le commerce  ou, pour les grands concours, que les sélections avant la Finale soient rigoureuses (comme pour le Concours général de Paris).
Ensuite la quantité et surtout la qualité des Jurés doit être optimale. Il y a toujours dans les jurys des professionnels et des amateurs que l’on dit « éclairés ». Mais si les professionnels sont formés  depuis longtemps,  les amateurs portent souvent bien leur nom. Il faut donc savoir que  pour pallier ce manque de  connaissances certains Concours  proposent  depuis des années des formations à  leurs jurés ( Orange, Vacqueyras) .
Il faut aussi s’assurer que  l’organisation du concours est rigoureuse et transparente avec un anonymat bien respectée, l’impossibilité de savoir ce que l’on déguste (hormis le nom de l’appellation et le millésime).
Enfin le nombre d’échantillons dégustés doit  représenter l’appellation  et  un nombre d’hectolitres (ou de bouteilles)  suffisant pour être caractéristique de la spécificité du Concours. Enfin  pour un concours il y a un point qui n’est pas à négliger (mais qui l’est souvent) c’est celui de la communication. En effet aussi bien pour les vignerons que pour les consommateurs il faut que les résultats puissent être connus pour être valorisés (logo, site Internet, remise des prix, publication des résultats dans la presse spécialisée et généraliste).
Sur tous ces points on peut dire que trois concours de notre région méritent un bon point : Orange, Vinsobres et Tulette.

Concours des Vins  d’Orange : + de 60 ans au top


Depuis sa création en 1952, le Concours des Vins à Orange récompense les meilleurs vins des Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône.  Il distribue Médailles d’or avec Félicitations du Jury, Médailles d’Or, d’Argent et de bronze. Cette distinction reconnue en France comme à l’étranger permet aux vignerons, négociants, caves coopératives et domaines de valoriser leur production, de mieux faire reconnaître leurs terroirs et leurs vins. Cette Association  est née de la volonté d’une poignée de Professionnels du Vin de la Ville d’Orange – Négociants, Commissionnaires, Courtiers et Producteurs – en 1952.  La Foire aux Vins d’Orange est la doyenne des Manifestations Viticoles de la Vallée du Rhône puisqu’à sa création, il n’existait   pas encore de Comité Interprofessionnel ni  aucun Concours de dégustation. Pour la petite histoire, disons qu’elle rassembla la première année, 26 échantillons et 16 dégustateurs ! Elle n’a cessé de grandir pour acquérir aujourd’hui une dimension européenne et internationale. En 2007, elle changea de dénomination pour devenir « Concours des Vins à Orange ». Manifestation incontournable, reconnue par les instances européennes, elle rassemble chaque année  plus  de 3000 échantillons  de diverses Appellations de la Vallée du Rhône et strictement de la Vallée du Rhône, réparties en 150 Jurys de dégustateurs composés de 650 professionnels français et étrangers ( Belgique, d'Allemagne, de Suisse mais aussi des États-Unis) et d’amateurs avertis. Ils distribuent de 70 à 80 Médailles d’Or avec Félicitations du Jury et 250 Médailles d’Or à peu près chaque année. Le Concours organise des soirées dégustations de découvertes des appellations qui sont orchestrées par Philippe Dauguet (champion de France des dégustateurs amateurs) dans les conditions réelles du concours. Une quarantaine de dégustateurs  pour chacune de ces "épreuves" y sont  mis dans les conditions réelles du concours. Ces soirées, baptisées "brutes de cuves", sont toujours très attendues par les dégustateurs. Orange est, avec Paris et Mâcon, l’un des plus grands concours de France. Il est connu et apprécié pour la rigueur de ses prélèvements à la propriété.

Vinsobres : la référence des  Villages et des Crus

Le Concours de Vinsobres a été créé il y a 54 ans. Il a lieu chaque année, 15 jours avant Pâques le samedi matin des Journées Agricoles. Depuis cette date il est devenu incontournable car c’est  le seul spécialisé dans une catégorie de vins qui sont devenus, petit à petit, le cœur qualitatif de l’Appellation Côtes du Rhône : les Côtes du Rhône Villages, avec ou sans nom de communes.  Depuis 2006 les organisateurs y ont ajouté un concours des Crus de la Vallée du Rhône. Le concours de Vinsobres des Côtes du Rhône Villages et des Crus   a été reconnu officiellement par les autorités françaises en 1988, puis par l’Europe en 1992, il est donc  habilité à attribuer des distinctions, médailles et récompenses, qui ont toutes été, depuis le début, recherchées par les professionnels. Chaque année plus de 300 échantillons de Côtes du Rhône Villages et 200 de Crus sont dégustés et ils font  l’objet de la délivrance de 100 à 130 médailles (dont une cinquantaine de  médailles d’Or). Après la répartition des médailles un  Super Jury se réunit   qui délivre un Trophée aux médailles d’or obtenues ( un par catégorie et par Cru) .  

Tulette : Pour les Côtes du Rhône

Le Concours des vins de Tulette est lui spécialisé dans les vins de l’Appellation Côtes du Rhône uniquement.  En effet en changeant de lieu en 2012 , en se professionnalisant (logo, nouveau site Internet), les responsables Sandrine Roussin et Marcel Espinasse ont apporté ce qui lui faisait un peu défaut jusque là. Et les résultats sont là : avec plus d'échantillons et de dégustateurs le concours a gagné en fiabilité et en crédibilité. Les deux super jurys dont placés sous la présidence d’honneur d'une personnalité qualifiée. Ils distribuent l’Amphore et les deux coupes aux 3 meilleurs Vins des Côtes du Rhône présentés.
Autres Concours


Dans notre région on peut aussi citer le Concours Jury Consommateurs de Vacqueyras et ses « Raimbaut » (depuis 27 ans),  le Concours des Vins de Piolenc - Millésimes (depuis 26 ans), le Concours de la Foire d’Avignon, le Concours  du Savoir Faire Vignerons (Jeunes Vignerons du Vaucluse), le concours de St-Paul trois châteaux (Grignan les Adhémar). Enfin pour un genre de vins particuliers il faut citer le Concours des vins Primeurs de Vaison la Romaine. C’est un concours réservé aux Professionnels. Tous les vins primeurs des appellations AOC Côtes du Rhône, Ventoux et Grignan les Adhémar, et les vins blancs de l’AOC Côtes du Rhône sont présentés à ce concours. 


A QUOI SERT UN CONCOURS ?


1 – A guider le choix du Consommateur
Ce n’est pas si facile qu’on le croit, aujourd'hui, de bien choisir son vin. Surtout quand on se sert dans la  grande distribution, qui représente 80% des achats de bouteilles. En effet  l’offre faite aux consommateurs (des femmes dans la plupart des cas), propose un linéaire de souvent plusieurs centaines de références, sans aucun conseil personnalisé ni aucune possibilité de tester le vin... Alors à quoi, à qui se fier ? À la couleur de l'étiquette ? Au packaging ?  Au prix ? Au nom de  l'appellation ? Au millésime ? Au nom  du vigneron ? On voit bien que chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. Une médaille à un Concours est immédiatement repérable sur la bouteille, et elle représente pour l’acheteur une vraie garantie de qualité s’il connait le Concours, s’il a  la certitude que le vin médaillé a été dégusté et apprécié par un jury de spécialistes de cette appellation, la certitude de faire plaisir et de se faire  plaisir.

2 – A distinguer les Vignerons
Le vigneron qui   reçoit une médaille sait qu’il est reconnu par ses pairs et par des connaisseurs et que son vin sera valorisé par cette obtention. Mais si les distinctions, médailles et récompenses ont été, depuis le début, recherchées par les professionnels  c’est qu’ils savent - et c’est une tendance qui ne va qu’en s’amplifiant - que les acheteurs de GMS demandent des vins médaillés, notamment pour leurs Foires aux vins et que les consommateurs sont sensibles à ces distinctions pour guider leurs achats. Or le vigneron son vin pour le vendre…  

mercredi 20 janvier 2016

LA TRUFFE, LES LIVRES ET LE VIN....A GRIGNAN

Les « Rencontres du Livre, de la Truffe et du Vin » se tiendront les 5, 6 et 7 février 2016 à Grignan, Montbrison sur Lez et Montségur sur Lauzon. C'est la 6ème édition de cette manifestation qui permet aux amateurs de littérature de la Région  et d'ailleurs, de Truffe et de Vin de se retrouver autour de thèmes fédérateurs : la gastronomie (avec la truffe et le vin) et les belles lettres. C’est l’Office de Tourisme du Pays de Grignan et son président Dominique Besson qui ont eu cette idée d’associer le plus grand trésor culinaire de notre Pays , la truffe, aux merveilleux vins de l’Appellation Grignan-les-Adhémar  avec la littérature comme fil conducteur. Petit à petit les actions et les manifestations se sont multipliées et cette année pendant trois jours vont se dérouler de multiples rendez-vous qui feront la part belle, à la truffe aux vins, à la littérature quand ce ne seront pas les trois à la fois.....


Programme détaillé


Exposition : Toute la journée / Espace D'art F-A Ducros  "Colette et le Vin" – Entrée gratuite *10h -12h30 et 14h-18h
Vendredi 5 février  19h / Caveau des Vignerons AOC Grignan les Adhémar Dégustation " Les Vins blancs de Grignan-les-Adhémar et la Truffe " - Tarif : 5€ / sur réservation
Samedi 6 février    Château de Grignan – Galerie des Adhémar Conférence sur "La Truffe" de M. Tabouret, P. Ayme et A. Féraud *
16h30 – 17h30 / Château de Grignan – Galerie des Adhémar Lectures autour du thème « Les écrivains, la Truffe et le Vin » et animation musicale autour de la « La Truffe et Le Vin » avec Geneviève Luchet, Florence Dupoizat et Nicolas Layani.
*18h – 20h / Espace D'art F-A Ducros Dégustation de verrines aux truffes et des Vins AOC Grignan-les-Adhémar préparées par les 4 chefs de Grignan: Julien Allano (Le Clair de la Plume), Hervé Dodane (Le Poème), Eric Rolland (la Table des Délices) et Freddy Trichet (Le Manoir de la Roseraie). Tarif : 12 € les 4 verrines / sur réservation*
 Dimanche 7 février  Château de Grignan – Galerie des Adhémar Conférence de B. Brocart : "Colette et le Vin" *16h00 et 16h30 / Château de Grignan – Galerie des Adhémar puis Salle du Tinel « Rendez-vous avec les chefs ». Présentation suivie d’une dégustation d’une recette originale à la truffe, création commune des chefs Julien Allano (Le Clair de la Plume), Hervé Dodane (Le Poème), Eric Rolland (la Table des Délices) et Freddy Trichet (Le Manoir de la Roseraie). 

 

Photo : quelques livres sur la Truffe, le vin la cuisine provençale.....


DES LECTEURS ASSIDUS.......


 A l'aube de la dixième année de mise en ligne de ce blog, avec 600 articles parus, il m'est agréable de constater que de nombreux et fidèles lecteurs le suivent et parcourent ses pages...Il y a 15 jours nous avons dépassé les 120.000 lecteurs avec une vitesse de croisière de 60 à 80 visiteurs par jour , suivant les nouvelles...
Parmi celles-ci sur les 9 ans celles qui sont le plus lues sont celles qui parlent de nourriture (ou de boisson)  et ensuite de Théâtre...

Depuis deux ans (avec les municipales, les départementales et les régionales) c'est la politique (et notamment les articles sur "L'enclave des fachos") qui fait le meilleur score....
Quoi qu'il en soit , tant que j'aurais des infos à véhiculer, des points de vue à donner , des découvertes à faire partager, vous pouvez compter sur moi pour vous les offrir...
en souhaitant à tous nos lecteurs l’accomplissement de leurs rêves en 2016 !
Photo : statistiques du blog des 5 dernières années...


mardi 12 janvier 2016

ET PENDANT CE TEMPS LA ...ILS Y VOIENT RIEN !!!!

Pendant que la terre entière est bientôt à feu et à sang, là-bas en Côte d'Ivoire certains bricolos d'Internet essayent d'extorquer 1500 euros par ci , 1500 euros par là des fois que ça marcherait pourquoi se gêner !!! C'est ainsi que mes amis ont été d'abord inquiets pour moi suite au message reçu , soi-disant de ma part libellé, ainsi : Bonsoir,
j'espère que tu vas bien. Je t'écris car j'ai besoin de te faire part d'un problème gênant pour savoir en quelle mesure tu peux bien m'apporter ton soutien et tes conseils.
Contacte-moi par mail car, je suis injoignable sur mon téléphone. S’il te plait gardes cela confidentiel.
J'attends ton message afin de t'expliquer."

Puis ils se sont manifestés en masse par téléphone.... puisque je leur avais dit que j'étais injoignable ! ( beaucoup de mes amis n'aiment pas qu'on leur interdise quoi que ce soit et ce depuis les années 60...), je les ai rassurés en leur souhaitant la Bonne Année, en leur disant de bien s'occuper d'eux et de leur descendance et de ne pas s’inquiéter pour moi...le pire c'est que ma nouvelle identité est maintenant celle de Beaugars Mpembi du Barreau de Matadi, Université Kongo (voir photo).

Beau gars je savais mais le reste non !



jeudi 7 janvier 2016

NOS VOEUX 2016 : SOYEZ CHARLIE !

Per la democracia e los dreches umans que comprenon la libertat de consciéncia e la libertat de la premsa. 
Contra totes los escurantismes, mas subretot contra l'islam qu'assassina, 

soi Charlie !


mercredi 23 décembre 2015

2015 ANNUS HORRIBILIS : LA SEULE CRÊCHE VALABLE .....


Parce que fabriquée entièrement en bouchons de bouteilles de Champagne* et qu'il nous en faudra beaucoup pour oublier cette année 2015, avec ses attentats et ses élections  (départementales et régionales) aux résultats si déprimants pour notre "Pays"
Vite : 

                           A L'AN QUE VEN ! 

* visible avec d'autres à l'Office de Tourisme de Valréas





mardi 15 décembre 2015

L'ENCLAVE : DES FACHOS ? ou L'ENCLAVE ? : DES FACHOS !

Nous l'avions affirmé au soir du deuxième tour des élections départementales l'Enclave avait changé de couleur et à l'issue du deuxième tour des régionales même un des quotidiens de notre région s'en est aperçu, c'est dire si cela est évident (voir article ci-dessous). A Valréas c'est  vrai comme dans les autres communes (le pompon à Richerenches !). Cela veut dire aussi que quand 2000 personnes défilent à Valréas après les attentats il y a 1000 fachos !



Mais depuis mars les choses se sont encore aggravées... 
1 - avec une municipalité en place depuis deux ans qui n'avait aucun programme sur l'éducation (donc qui n'a rien fait), mais qui n'en avait pas non plus a priori contre le ridicule - tel celui montré lors des épisodes tragi-comiques avec le président de la Communauté de Communes, dans les conseils municipaux , dans l'agitation permanente pour faire croire que l'on agit ( ex :  on a acheté une patinoire, on a acheté une maison pour loger un commerce, on va avoir le jeu des mille euros !...), alors que Tiro-Clas va fermer ( qui va payer les loyers promis par P.Adrien à la Communauté de Communes ?), que les travaux les plus urgents ne sont pas  programmés etc....Une municipalité qui ne tient pas ses électeurs ( ce n'est pas étonnant puisqu'elle ne se rappelle même plus qui l'a élue !), pas comme les ville voisines qui sont la fierté de notre territoire ( Nyons ou Dieulefit par exemple).
2 - avec une opposition non représentée (hormis celle des extrêmes) et surtout muette depuis deux ans. Mariani, qui sait si bien l'ouvrir quand on ne lui demande rien, a-t-il bâillonné ses amis locaux de l'UMP ? Les soi-disant citoyens quant à eux sont en mode absents  (il y aurait beaucoup à dire de ces laïcs!). Et la gauche ? elle est où la gauche ? Le plus expert des chiens truffiers n'arrive même pas à la sentir ? Elle  a rien à dire la gauche quand le Maire dit que Valréas n'a pas les moyens d'accueillir le moindre réfugié ( alors que c'est possible dans la grande capitale régionale Vinsobres ou même à Vaison !). Elle a rien à dire quand il y a des élections ? Elle n'a rien à dire sur la Communauté de Communes ? sur l'emploi ?....



Que faut-il donc faire ? Attendre que le Front National gagne les municipales au premier tour la prochaine fois ? Je ne peux pas m'y résoudre. Comme je l'ai déjà dit elles se feront sans moi , mais d'ici là il y quand même des points à améliorer par des citoyens qui ne voudraient plus confier leur sort à des élus locaux qui nous mènent à vitesse grand V dans le mur. C'est par une prise en mains de  leur avenir dés le niveau local que les citoyens peuvent  initier le début d'un changement et pas autrement.
Alors on reste chez soi, au chaud en attendant que l'orage arrive ?

Car comme le dit un de mes amis sur facebook   : " Rester sourd à l’avertissement du premier tour des régionales, continuer ses petites tambouilles de petits politiciens en quête de places, serait laisser la jeunesse, l’espoir, et la possibilité d’un changement, au Front National. Nous méritons mieux que cela. Nous méritons un leadership renouvelé qui hisse en 2017 la France au-dessus d’elle-même. Et au-dessus de Marine Le Pen."
et à Valréas nous méritons mieux que la Francine ou son Jacquot !

VAURIASSIENS , VAURIASSIENNES : BOULEGAN !

Sur le même thème -
Voir aussi : "L'ENCLAVE DES FACHOS" ICI

Voici un petit poème à méditer
Voilà, voilà, que ça recommence
Partout, partout et sur la douce France
Voilà, voilà, que ça recommence

Partout, partout, ils avancent
La leçon n’a pas suffit
Faut dire qu’à la mémoire on a choisi l’oubli
Rachid Taha, Voilà voilà

mercredi 2 décembre 2015

POUR CEUX QUI SE DEMANDENT SI.....

ILS IRONT VOTER....

                                

CAR LE FN ....

    

ET  ....



lundi 30 novembre 2015

BIENTOT 700 ANS ! UN PEU D'HISTOIRE

Ci-dessous quelques éléments remis au   pape Benoit XVI en 2009 par les ambassadeurs de l'enclave au moment du procès des vignerons de Chateauneuf .Une petit piqure d'Histoire ça ne fait pas de mal de temps en temps ( source S.Bentin)

L’enclave des Papes, une histoire d’exception


Repérable sur n’importe quelle carte de France, l’Enclave des Papes forme une anomalie remarquable dans le découpage départemental français. Canton du Vaucluse enclavé dans le département de la Drôme, à la jonction de deux régions administratives, l’Enclave demeure le témoin et le marqueur d’une époque révolue. En 1229, le Traité de Paris[1] stipule que les possessions du comte de Toulouse située en terre d’Empire –et désignées comme terres au-delà du Rhône : « terram autem quae est in Imperio ultra Rhodanum » - seront abandonnées en perpétuité à l’Eglise romaine. Ces possessions comprennent le marquisat de Provence, ou terre de Venaissin, démembré de la Provence en 1125 ainsi que la moitié d’Avignon qui n’est cependant pas mentionnée dans le traité. Ce n’est qu’en 1274 que le pape Grégoire X récupère effectivement la terre de Venaissin[2]. Les limites des nouvelles possessions pontificales, qui comprennent alors une soixantaine de communautés, sont assez précises au sud, à l’est et à l’ouest mais il en va tout différemment au nord. La souveraineté pontificale ne consiste qu’en quelques droits éparts, contestés et enchevêtrés avec ceux des dauphins du Viennois, des Montauban et parfois des Templiers sur Valréas[3] et Grillon[4]. Peu après l’installation du siège pontifical en Avignon (1309), le pape met en place une politique de consolidation du territoire[5].
L’abolition de l’ordre des Templiers (1312) fournit une occasion unique d’accroissement territorial : l’ordre détenait en plus de quelques commanderies, dont la plus célèbre est celle de Richerenches, de nombreux droits seigneuriaux sur plusieurs lieux des environs. Les biens, confisqués, passent dans un premier temps à l’ordre hospitalier de Saint Jean de Jérusalem puis au Saint-Siège[6]. Richerenches intègre alors le patrimoine de Saint Pierre. La donation comprend également les droits des Templiers sur Grillon et Valréas. La souveraineté pontificale n’est pourtant pas encore établie définitivement sur ces deux lieux ; elle l’est deux mois plus tard, quand le 30 août 1317 Jean XXII achète des droits des Dauphins du Viennois sur Valréas pour 16.000 livres petits tournois[7]. L’intégration de Grillon au Comtat est légèrement antérieure : la communauté a dû contribuer à l’achat de Valréas[8]. Dès lors, la papauté semble entrer dans une politique d’extension du territoire comme le dénote l’achat en 1344 de la ville de Visan, ancien atelier monétaire des Dauphins. Il est vrai que cette acquisition rapprochait les enclaves du nord du reste du Comtat. L’échange en 1383 de Grillon contre une moitié de Montélimar marque une réelle volonté d’agrandissement territorial vers le nord. Cet échange n’est annulé qu’en 1451 sous la pression du dauphin Louis, futur Louis XI. A cette date, les souverains pontifes renoncent définitivement aux droits qu’ils prétendaient détenir sur les localités septentrionales et l’enclave de Valréas, devenue frontalière du Royaume, trouve ses limites qui resteront effectives pendant presque 350 ans. Cette enclave[9] résulte donc d’une stratégie de consolidation et de sécurisation de la souveraineté pontificale doublée à partir de 1320 d’un désir d’agrandissement territorial. En 1481, la situation des Etats pontificaux des bords du Rhône change considérablement : l’annexion de la Provence achève de les enclaver totalement au cœur d’un royaume en voie d’unification.
La Révolution française amène le trouble dans les deux Etats pontificaux : si les Avignonnais sont largement favorables à un rattachement à la France, les Comtadins, bien au contraire, manifestent vivement leur attachement à la papauté. La situation se radicalise en 1790 quand les districts d’Avignon délibèrent à l’unanimité leur réunion à la France. Les armes de France sont arborées, le vice-légat quitte la ville le lendemain pour Carpentras. Dans un premier temps, les Comtadins restent toujours fidèles au Pape. En janvier 1791, la municipalité d’Avignon a constitué une armée, l’armée des « braves brigands », qui prend d’assaut Cavaillon, pille la ville et assassine quelques habitants. Quand on apprend que l’armée remonte vers le nord du Comtat, les Comtadins s’affolent et pour éviter de subir le même sort que Cavaillon, s’empressent d’arborer les armes de France. A la fin du mois de janvier, la municipalité avignonnaise envoie une circulaire à toutes les communautés du Comtat les invitant à se rendre à Avignon pour y former une fédération. Par peur des représailles, la plupart des communautés y répondent favorablement. Seuls les habitants de l’enclave de Valréas osent braver l’armée avignonnaise :« Messieurs et chers compatriotes, (…) liés par un serment solennel de fidélité à notre Saint Père le pape, notre souverain, nous n’avons point arboré les armes de France. Nous ne nous sommes point réunis à l’empire français mais comptants sur la générosité de nos bons voisins et de tous les Français, pour lesquels nous sommes prêts à verser la dernière goutte de notre sang, nous nous sommes mis sous la protection et sauvegarde du département de la Drôme qui nous a assuré tous les secours nécessaires en cas de besoin » [10].Effectivement, pour pouvoir attaquer Valréas, l’armée avignonnaise aurait été obligée de passer sur les terres françaises. Parce que la situation d’enclave territoriale protège ses habitants, ceux-ci peuvent afficher clairement leurs opinions. Cette première résistance en entraîne une autre : la création de l’Union de Sainte-Cécile, une armée destinée à lutter contre celle d’Avignon et qui rassemble toutes les communautés du haut Comtat. Cette armée est écrasée par l’armée avignonnaise en avril 1791. Carpentras, la capitale du Comtat Venaissin est alors assiégée. Les Français se décident à envoyer des médiateurs et, à la demande des Avignonnais, organisent en août et septembre 1791 une consultation générale pour savoir si les sujets du pape veulent le rester ou souhaitent être rattachés à la France. C’est ainsi qu’est né le premier référendum de l’histoire et que l’on invente, pour l’occasion, une nouvelle notion : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Malgré la médiation des français, la menace avignonnaise n’a pas disparu et c’est sans doute pour cela que l’on observe un fort clivage entre le sud du Comtat (qui se prononce plutôt favorablement au rattachement) et le nord du pays qui y est opposé. Les habitants des enclaves, protégés par leur position territoriale, votent massivement non à ce référendum. Et combien nous les comprenons ! D’une part, les Comtadins, placés sous la domination du « plus doux des souverains », comme ils aiment à le rappeler, ne paient aucun impôt direct tandis que les habitants des enclaves ont su habilement exploiter leur situation géographique si particulière[11].

Pourtant le rattachement à la France est prononcé le 14 septembre 1791 par l’Assemblée Nationale[12]. C’en était fini du Comtat[13] mais pas encore de l’enclave. Dans un premier temps, l’ancien Comtat est scindée en deux, la partie nord intègre le département de la Drôme, la partie sud les Bouches du Rhône. En 1793, sous la pression des Avignonnais qui refusent l’autorité de Marseille, le département de Vaucluse est créé. Valréas, Visan, Grillon, Richerenches et Bouchet choisissent d’y être rattachés. Les autres communes de l’ancien haut Comtat (Solérieux, Rousset, Saint-Pantaléon, Aubres, Les Pilles, Eyroles et Valouse) restent intégrées au département de la Drôme. Le nouveau département de Vaucluse comprend l’ancienne principauté d’Orange et les anciens villages dauphinois de Suze et Tulette, son territoire est donc contigu. En 1802, les communes de Suze-la-Rousse, Tulette, Rochegude, et Bouchet veulent être rattachées au département de la Drôme. Valréas, Visan, Grillon et Richerenches demeurent dans le Vaucluse dont elles forment, à nouveau, une enclave !


Depuis l’enclave constitue une identité forte pour ses habitants[14] qui préfèrent subir quelques tracasseries administratives plutôt que de renoncer à cette anomalie territoriale. La dénomination actuelle d’enclave des Papes est une occasion pour ses habitants d’affirmer leur identité particulière tout en rattachant ce territoire à son histoire exceptionnelle ......





[1] Archives nationales, désormais A.N., J/331 3..[2] A.N. J 697/34, bulle signée à Orvieto le 28 avril 1273 réclamant le Comtat Venaissin.[3] U. CHEVALIER, Inventaire des archives des Dauphins du Viennois à Saint-André de Grenoble en 1346, Paris-Lyon, 1871.[4] H. DUBLED, Histoire du Comtat Venaissin, op.cit., pp. 12-13.[5] Comme le dénote l’achat de Monteux en 1313, Les Clefs et les lys, ,France, Avignon, Comtat XIIIème siècle – 1791. Catalogue de l’exposition tenue aux Archives Départementales de Vaucluse, 6 novembre 1991-6 janvier 1992, pp. 24-25.[6] Donation de juin 1317 ratifiée en 1320. “ Trovasi pure in questo archivio camerale, che dopo l’accennata estintione dell’ordine de Templai essendo beni posseduti da medessimi nel Venaissino passati all’ordine Gerosolimitano, e da quest’ordine alla Santa Sede per donatione fatta alli 25 X.mbre 1320 a favore della medessima”,. Mémoire pour lutter contre l’usurpation de terres comtadines par le royaume, s.l.n.d. (1693), Archivio di Stato di Roma, Camerale III, BB 332 f°9.[7] Il s’agit du document dont une copie vous a été remise.[8] Marc CHOQUET, Grillon sous les papes et la révolution, histoire chronologique et anecdotique d’un village du haut Comtat, Cavaillon, Mistral, 1947, p. 11.[9] Le Comtat comprend d’autres enclaves, beaucoup plus petites et situées majoritairement dans les Baronnies.[10] A.C. Valréas, BB 20, f°127, conseil du 1er février 1791.[11] Voir Sophie BENTIN, Les enclaves du haut Comtat à l’époque moderne (1560-1791), thèse de doctorat soutenue en janvier 2007 à l’université de Provence.[12] A.N. AE II 1617, Décret de l’Assemblée Nationale portant réunion d’Avignon et du Comtat à la France, 14 septembre 1791.[13] Le pape renonce définitivement à ses anciens Etats le 19 février 1797 par le traité de Tolentino.[14] Voir Sophie BENTIN, L’identité de l’enclave de Valréas, mémoire de D.E.A. sous la direction du professeur Madeleine Ferrières, Université de Provence, 2000.