mercredi 26 novembre 2014

LES LEÇONS NON RETENUES D’ÉMILE POULAT

Historien et sociologue, grand spécialiste  des religions,  le professeur Émile Poulat est décédé le 22 novembre 2014 à Paris. Il avait 94 ans.En savoir plus : ICI  et aussi   ICI
Nous avions eu l'occasion de l'écouter avec attention, il y a deux ans à Grillon lors de l’Université d’été de l’Institut Confiances dont il était l’un des animateurs. Il avait impressionné l’assistance par sa sagesse et sa lucidité. Malheureusement ses préceptes n’ont pas été suivis et l’on a vu ce que les élections de 2014 ont donné…… 

 « Toute société repose sur la confiance ». Emile Poulat*

« Une conférence – débat  avait été  organisée à Grillon,   animée par Pierre Winicki le directeur de l’Institut, réunion  suivie par un nombreux public motivé par la question    « retrouver la confiance dans notre territoire », thème qui  a largement interpellé et a délié bien des langues. Emile Poulat  devait tracer  les contours du débat en rappelant notamment que « sans confiance il n’y a pas de société ». On a pu entendre beaucoup de choses qui sont rarement dites en public, bonnes ou mauvaises,  mais qui justifient à posteriori un tel débat. On a eu l’heur d’entendre un industriel vanter les mérites de l’Enclave et un commerçant issu de l’immigration appeler à un respect de l’autre et à s’approprier le territoire l’un et l’autre et non l’un contre l’autre , une directrice d’école constater  le départ de certains gens de notre territoire mais aussi  la nécessité de  se rencontrer par la culture pour se comprendre , dire ce que l’on va faire et le faire. Vint ensuite le sujet de la confiance dans les élus. En présence de Christine Priotto, maire de Dieulefit, de Jean-Marie Grosset, maire de Grillon, d’Henri Pélissier, maire de Visan. On a pu regretter tout d’abord l’absence dans la salle de tout autre élu de l’Enclave mais aussi du Pays « Une autre Provence » tout entier dont le territoire de l’Enclave fait amplement partie. Et l’on a bien vu que la confiance envers les élus était sérieusement entamée. Au plan national avec le problème des rémunérations ou de la corruption mis en avant, mais aussi au plan local avec des reproches sur le manque de concertation, de non-respect des promesses électorales, de manque d’ambition et de projets mobilisateurs pour le territoire. …. ».
Photo : Emile Poulat entre Pierre Winicki et Jean-Marie Grosset

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