Mis en face de mes responsabilités de journaliste concernant un problème qui semble émouvoir nombre de nos concitoyens valréassiens, je m'exécute en commettant un article qui ne va rien apaiser du tout. On a pu lire dans la presse régionale (ci-contre La Tribune) les tenants et les aboutissants de ce projet de poulailler en plein air sur les côtes de la Route de Saint-Pierre à Valréas. On a vu les réactions diverses des pour et des contres ( des gilets jaunes aux propriétaires en passant par les riverains). On vient d'avoir le point de vue d'un syndicat agricole (Confédération paysanne), d'un vétérinaire. On n'attend plus que celui du syndicat des vignerons (le métier le plus représenté dans notre commune), qui avait su se mobiliser à l'époque du projet "Delta déchets" et qui vient d'être interpellé officiellement( voir des extraits ci-dessous).Quant à mon point de vue personnel sur le sujet, je le donne bien volontiers. En démocrate je demande à ceux qui sont contre de bien vouloir se retourner officiellement (et uniquement) contre celui qui a accordé - in fine - le permis de construire de cet usine à poule : le Maire de Valréas !
Pour la Confédération Paysanne
La confédération Paysanne a mis en avant de nombreux inconvénients, celui-ci semble déterminant pour l'image future de Valréas "Le site identifié occupe du foncier inconstructible (article L.111-3 Code de l'urbanisme) et impliquerait d'arracher 5,8 hectares de vignes en Appellation Côtes du Rhône Villages, et 3,7 hectares de lavandin qui sont deux cultures parfaitement adaptées aux caractéristiques du terrain caillouteux aride. Or la commune de Valréas mise sur ses paysages et les produits emblématiques tels que les vins en AOC Valréas Villages, la lavande et la truffe noire pour valoriser son territoire. Elle s'est impliquée dans la création de chemins de randonnée tels que le « Circuit des Bornes papales », qui passe à proximité du site de Saint Pierre et a signé la Charte paysagère environnementale des Côtes du Rhône, lancée par le Syndicat Général des CDR"
Pour le vétérinaire
M. Jérémy Bouyer, Vétérinaire et entomologiste médical, spécialiste des maladies vectorielles a envoyé une lettre à " Monsieur le Préfet de Vaucluse, et au personnel médical et paramédical intervenant dans l’Enclave des Papes et les Pays de Grignan". Parmi ses arguments Contre nous avons retenu :
"1 - Les fientes : À cette pollution minérale s’ajoute une pollution organique et surtout bactérienne (colibacilles, salmonelles, etc.). Cette dernière remarque en appelle une autre : un élevage aussi concentré, même en plein air, nécessite parfois des traitements antibiotiques curatifs ou préventifs. Avec comme risques, l’apparition de souches bactériennes résistantes qui peuvent être facilement propagées au loin par le vent, les rongeurs, les passereaux ( l’antibio-résistance risque d’être une des causes majeures de mortalité dans le monde d’ici la fin de ce siècle); et la contamination des eaux de surfaces par ces antibiotiques.
2 - l'eau : Du fait de son métabolisme élevé, une poule est une grosse consommatrice d’eau.Ses besoins sont variables en fonction de la température extérieure. ...soit, pour le nombre de poules envisagé, environ 15 000 litres d’eau. Comme le site n’est pas alimenté par le réseau public, un forage devient nécessaire. Et c’est là qu’est le problème. La grande nappe phréatique du Miocène est la ressource en eau potable de tout le bassin de Valréas. Pour éviter de trop entamer cette réserve, lente à se reconstituer, les prélèvements sont désormais strictement limités à l’utilisation humaine. Toute pollution nous priverait de cette ressource indispensable".
ET LES VIGNERONS QU'EN PENSENT-ILS ?
Nadine Bonnifacy-Pouizin, l'une des fermes opposantes au projet, a, par lettre du 30 avril, demandé à l'ancien président du Comité des Vignerons Emmanuel Bouchard, présent à la dernière réunion sur le sujet de bien vouloir demander aux vignerons locaux leur avis sur le sujet.
On est dans l'attente de leur réponse. Donc à suivre....
La confédération Paysanne a mis en avant de nombreux inconvénients, celui-ci semble déterminant pour l'image future de Valréas "Le site identifié occupe du foncier inconstructible (article L.111-3 Code de l'urbanisme) et impliquerait d'arracher 5,8 hectares de vignes en Appellation Côtes du Rhône Villages, et 3,7 hectares de lavandin qui sont deux cultures parfaitement adaptées aux caractéristiques du terrain caillouteux aride. Or la commune de Valréas mise sur ses paysages et les produits emblématiques tels que les vins en AOC Valréas Villages, la lavande et la truffe noire pour valoriser son territoire. Elle s'est impliquée dans la création de chemins de randonnée tels que le « Circuit des Bornes papales », qui passe à proximité du site de Saint Pierre et a signé la Charte paysagère environnementale des Côtes du Rhône, lancée par le Syndicat Général des CDR"
Pour le vétérinaire
M. Jérémy Bouyer, Vétérinaire et entomologiste médical, spécialiste des maladies vectorielles a envoyé une lettre à " Monsieur le Préfet de Vaucluse, et au personnel médical et paramédical intervenant dans l’Enclave des Papes et les Pays de Grignan". Parmi ses arguments Contre nous avons retenu :
"1 - Les fientes : À cette pollution minérale s’ajoute une pollution organique et surtout bactérienne (colibacilles, salmonelles, etc.). Cette dernière remarque en appelle une autre : un élevage aussi concentré, même en plein air, nécessite parfois des traitements antibiotiques curatifs ou préventifs. Avec comme risques, l’apparition de souches bactériennes résistantes qui peuvent être facilement propagées au loin par le vent, les rongeurs, les passereaux ( l’antibio-résistance risque d’être une des causes majeures de mortalité dans le monde d’ici la fin de ce siècle); et la contamination des eaux de surfaces par ces antibiotiques.
2 - l'eau : Du fait de son métabolisme élevé, une poule est une grosse consommatrice d’eau.Ses besoins sont variables en fonction de la température extérieure. ...soit, pour le nombre de poules envisagé, environ 15 000 litres d’eau. Comme le site n’est pas alimenté par le réseau public, un forage devient nécessaire. Et c’est là qu’est le problème. La grande nappe phréatique du Miocène est la ressource en eau potable de tout le bassin de Valréas. Pour éviter de trop entamer cette réserve, lente à se reconstituer, les prélèvements sont désormais strictement limités à l’utilisation humaine. Toute pollution nous priverait de cette ressource indispensable".
ET LES VIGNERONS QU'EN PENSENT-ILS ?
Nadine Bonnifacy-Pouizin, l'une des fermes opposantes au projet, a, par lettre du 30 avril, demandé à l'ancien président du Comité des Vignerons Emmanuel Bouchard, présent à la dernière réunion sur le sujet de bien vouloir demander aux vignerons locaux leur avis sur le sujet.
On est dans l'attente de leur réponse. Donc à suivre....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire