jeudi 31 juillet 2014

LA VOTO A VAURIAS : LA FÊTE A VALREAS

(D'après Lo Majourau Canounge GEORGE)
   Lo Corso de Vaurias

Vuei, es la voto à Vau-Rias,
Voto dicho de la lavando
Qu’escarrabiho 1i marrias,
Car aquesto fèsto coumando.
Aujourd’hui , c’est fête à Valréas, —
fête dite de la lavande —
qui émoustille les drôles,
car cette fête com­mande.
Li panard, li goi, 1i gibous,
Li  nanet permié 1i gènt lèri
lé courron vite e tras qu’urous,
Jouine, vièi, n’en fan pas mistèri .
Les boiteux, les éclopés, les bossus, —
 les nains parmi les gens alertes,
y courent vite et très heureux, —
jeunes et vieux, n’en font pas mystère.
Es la voto, avèn de i’ana
Vèire s’esbaudi la jouinesso
E, lis enfant, soun de mena,
Car li parènt i’an fa proumesso.
C’est la vote, il faut y aller —
 pour voir s’égayer la jeunesse —
et il faut y conduire les enfants, —
car les parents le leur ont promis.
A-de-rèng veson défila
Li group nouvèu de majoureto,
De coumtadino e li fada
Coumtant sus quàuquis amoureto.
Ils voient défiler tour à tour —
de nouveaux groupes de majorettes, —
des comtadines et les fadas, —
escomp­tant quelque aventure
I’a pièi enca de musician
Qu’au pas farien marcha lou mounde
Emé si tambour entrinant,
Si cleiroun sounant pas trop mounde.
Il y a encore des musiciens —
qui feraient marcher au pas tout le monde —
avec leurs tambours entraînant —
et leurs clairons ne sonnent pas très clair.
Lou pu bèu, li càrri flouri
Tira pèr de moustre de ferre
S’avançon plan, enfantouli,
Car plen de pichot li van querre.
Le plus beau, les chars fleuris, —
 tirés par des mons­tres de fer, —
avancent lentement, puérils, —
car pleins d’enfants on va les prendre.

Soun déguisa, enmouresca,
Chato e nistoun lé fan tèmpèri ;
 D'éli, paire, maire enmasca,
U bèlon, escap de misèri.
Ils sont masqués, travestis, —
 fillettes et garçons y font les fous ; —
 d’eux, pères et mères fascinés, —
les boivent des yeux, sans inquiétude.

Li gènt que li veson passa
Li clapeton, ié fan bouqueto,
An bèu, de luen, èstre alassa
 Ié fai pas mai , raço lisqueto !
Les gens qui les voient défiler —
les applaudissent, leurs sourient, —
 ils ont beau, venus de loin, être fati­gués,
ça ne fait rien, race soignée !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire