lundi 19 avril 2010

OENOTOURISME : LES RESTAURANTS DANS LES CAVES



LES RESTAURANTS DANS LES CAVES

C’est une nouvelle tendance qui va en s’amplifiant que l’ouverture de restaurants directement liés à un producteur de vin. Cela peut-être une cave coopérative ou une famille de vignerons. Dans notre région, comme souvent lorsqu’il s’agit d’innovation ce sont les Vignerons de Beaumes de Venise qui ont donné le «la » , il y a déjà deux ans avec « le Dolium ». Ils ont été suivis dans la vallée du Rhône qui rattrape son retard pour devenir très au point. Cette offre globale et de qualité est une caractéristique du virage du troisième millénaire qu’a pris le monde du vin celui de l’oenotourisme intégral.
Ces restaurants ont comme point commun d’offrir une carte où le plaisir de la découverte va le disputer à la recherche de l’authentique et de l’insolite et où les accords de vins sont très personnalisés .Ils sont aussi pour le consommateur un lieu où le vin est enfin à un prix raisonnable. Ils sont enfin pour les vignerons un point d’appui à une animation permanente.
M.Olivier


A Vacqueyras (84) : restaurant « l’Eloge »
Depuis début mai de cette année le restaurant « l’Eloge» est ouvert au public à la Cave de Vacqueyras « Les Vignerons de Caractère ». Intégré dans le sous-sol , là où autrefois vieillissait le vin , il peut accueillir dans sa salle principale 60 couverts. Dans une mise en scène des architectes Raphaël Campagnari et Maguelon Jouve, il offre à chaque convive, intimité et confort maximum, y compris pour les handicapés. Des salles permettant d’accueillir groupes et cars de tourisme complètent un équipement que les responsables ont voulu moderne, sobre et confortable. L’accès se fait par le centre du caveau ou par l’extérieur avec une rampe douce. Car la surprise viendra plus sûrement de ce que l’on pourra y déguster. En effet c’est le chef Eric Balan, précédé d’une flatteuse réputation, qui a pris en mains les destinées de ce nouveau restaurant. Elève de Marc Veyrat, il a, à 39 ans, fait ses armes comme chef depuis 22 ans dans des restaurants renommés (Le Relais à Mougins , L’Echiquier à Cannes), des Relais et Châteaux (Honfleur). Du velouté d’asperges vertes du Vaucluse au Croustillant deroquefort à la banane - Feuille de salade à l’huile de pistache, l’aventure est au creux de l’assiette. Bien entendu les vins des Vignerons de Caractère sont proposés à des prix très doux : du Vin de Pays de Méditerranée, Côtes-du-rhône, Gigondas, Chateauneuf-du-Pape, Côtes du Ventoux, Vacqueyras, Tavel, ou Muscat de Beaumes-de-Venise, ils sont tous présents pour favoriser l’union de la cuisine avec le plaisir. Parallèlement au restaurant , l’offre œnotouristique s’enrichit de 4 ateliers de découvertes : la nouveauté - tous les jeudis, de 12h à 14h, une mise en scène de 6 assiettes pour des accords inédits avec les vins de Vacqueyras, avec la remise, en fin de repas, d’une fiche conseil pour monter sa cave et d’un premier livre de cave , et aussi la Balade œnologique, la Découverte du terroir et de la dégustation, La découverte de la Vigne au Verre. Réservation :04 90 62 64 81 – leloge@vigneronsdecaractere.com. Fermé les dimanche soir, lundi et mercredi soir.
Photo 2 : Intérieur

A Tain l’Hermitage (26) : « Fief de Gambert » et restaurant « Umia »
En plein cœur de l'Hermitage, au domaine Gambert de Loche, propriété de la Cave de Tain, les vignerons ont rénové l’ancienne maison de maître de louis Gambert de Loche, route de Chantemerle les blés. Celui qui fut le fondateur et le premier président en 1933 à la création de la cave, a laissé à la cave ses vignes d’Hermitage à son décès en 1967. Sa maison abrite depuis le mois de mai de cette année au premier étage un espace de réception et de dégustation de 100 mètres carrés modulables avec vue sur la colline de l’Hermitage. Le restaurant "UMIA" tenu par Frédéric & Rika BAU au rez de chaussée du "Fief de Gambert" est ouvert depuis le mois de mai 2009. Avec un parrain comme Régis Marcon pour elle et le métier de chef exécutif à l’école du Grand Chocolat Valrhona pour lui, les clients sont certains de découvrir des mets de qualité, les vins sauront se mettre à l’unisson. Des mets cosmopolites sont proposés de l’agneau confit cuit quinze heures dans le four en terre à la côte de bœuf de charolais grillée, du picodon d’Ardèche et abricots poêlés au sabayon à l’anis. Le restaurant est de l’avis du président Amaury Cornut-Chauvin la « clé de voute de l’édifice » et il espère qu’il en devienne le cœur battant. Cette magnifique vitrine du savoir faire des vignerons de Tain a bien entendu comme mission de proposer des animations pour former les consommateurs à une approche culturelle et œnotouristique des vins et de l’Appellation. Des ateliers thématiques se succèdent toute l’année. Cela va de l’Atelier dégustation des "Cuvées Prestiges issues de sélections parcellaires", commenté par un œnologue de la Cave de Tain avec présentation de la cartographie des terroirs à l’Atelier "Terroir et travail de la vigne en Hermitage" au "Fief de Gambert" : découverte des différents terroirs, travail du vignoble suivi d'une dégustation. Régulièrement ont lieu également les Apéritifs dégustations au "Fief de Gambert"
Restaurant Umia - Tél. 04.75.09.19.85 -contact@umia.fr . Ouvert du mardi au vendredi, pour le déjeuner et le dîner. Le Samedi, pour le dîner uniquement


A Beaumes de Venise (84)
Le Restaurant » Le Dolium » de la cave Balma Venitia est devenu le symbole du bien manger et du bien boire chez un vigneron. Premier restaurant à ouvrir dans l’enceinte même d’une cave il a été inauguré le 1er Août 2007. Pourquoi le Dolium ? Témoignage de l’Antiquité, le Dolium est une énorme jarre qui était utilisée pour la conservation du vin ou de l’huile et pour le stockage des céréales . Sur la commune de Beaumes-de-Venise, il a été découvert deux spécimens en 1958 sur le site de l’Oppidum des Courens. Le Dolium est le symbole du bien manger et du bien boire. Au décor résolument moderne, dépouillé et chaleureux à la fois, le Dolium s’intègre parfaitement dans l’univers de la Cave. Plutôt contemporain, sobre et recherché à la fois : de l’applique à la desserte, tout a été réalisé par des artisans de la région et le résultat est magnifique. Le code couleurs de la salle décline le taupe, le noir, le beige et les matières (bois, béton, coton) inspirent le confort. Le restaurant dispose de 32 couverts à l’intérieur, et il peut en accueillir autant sur sa terrasse ombragée, où on profite des beaux jours tout l’été en s'attablant midi et soir. Il se révèle souriant, chaleureux et convivial. Le chef prépare des assiettes séduisantes et harmonieuses. A la tête de ce nouveau restaurant gastronomique, un jeune chef Pascal Poulain avec son épouse Claire, les anciens propriétaires du Four à chaux à Caromb, bel établissement régional. Pascal Poulain propose une cuisine soignée, instinctive, raffinée, aux saveurs méditerranéennes, qui met à l’honneur les produits locaux qui sentent bon la Provence. Le chef vous prépare : des fleurs de courgettes farcies à la brandade et au safran, un foie gras de canard des Landes en deux cuissons, un filet de sandre poêlé, lentilles vertes du Puy en cressonnière, un croustillant et crémeux à l'orange sorbet cacao… Question carte des vins, là aussi la qualité est au rendez vous. Les vignerons de Balma Vénitia, en concertation avec leur jeune chef, vous proposent une sélection des meilleurs vins de la Cave des vignerons de Beaumes-de-Venise, mais aussi un éventail de vins des autres régions de France… Le Dolium s’adapte avec « Le Sac à vin », car si vous n’avez pas terminé votre bouteille de vin à la fin du repas, vous pouvez l’emporter pour poursuivre le plaisir chez vous. A l'apéritif, un muscat Carte or, ou un Rosé exclusif, auront vos faveurs également au verre.
« Le Dolium » Balma Venitia - Réservations au 04 90 12 80 00. www.dolium-restaurant.com .Ouvert du 15 Septembre au 15 Juin, tous les midis de 11h30 à 14h00 sauf le mercredi, Le soir, vendredi et samedi de 19h00 à 22h00 et du 15 juin au 15 septembre, ouverture tous les jours midi et soir, fermeture hebdomadaire le mercredi
Photo 1 : Intérieur DOLIUM
A Saint - Marcel d’Ardèche (07)

UNE JOLIE TABLE AU MILIEU DES VIGNES DÉDIÉE AUX VINS D’ARDÈCHE - « Le Mazet » à St Marcel d’Ardèche : les filles à la vigne, le fils à la cuisine ! Un restaurant ouvert par Stéphane Saladin au milieu des vignes du domaine à St Marcel d'Ardèche. Une cuisine simple et originale accompagnée des vins du Domaine Saladin, dans un mas en pierre surplombant les vignes, les chênes et les haies de mûriers et de figuiers. Restaurant Le Mazet. Tél. 06 74 33 50 95. restaurantlemazet@wanadoo.fr

Autres restaurants de vignerons : citons dans notre région « Le Caveau des Gourmets". Dégustation des vins de Gigondas -La cave avec des verrines salées et sucrées , des formules Accords Mets et Vins - Le Village - 84190 Gigondas - tél. : 04.90.36.34.82 www.cave-gigondas.fr - gourmets@cave-gigondas.fr
A Vaison la Romaine, « Le Bistro DU’O » - Yves Gras , vigneron à Gigondas –(Domaine Santa Duc)- Rue Gaston Gévaudan – 04.90.41.72.90 bistroduo@orange.fr
Et l’on annonce d’autres ouvertures en 2010, à Chusclan (30), à St-Maurice (26)…..

jeudi 1 avril 2010

UNE SATION DE SKI AU PAYS ?





La Lance bientôt station nordique

C’est une idée qui trottait depuis quelques années déjà dans la tête des responsables régionaux mais que les dirigeants du Pays « Une Autre Provence » ont décidé de réaliser ; Le Président Jean-François SIAUD avait rappellé lors d’un dernier COPIL(Comité de Pilotage) « qu’il souhaitait que les commissions mixtes soient forces de propositions pour le Pays. Malgré ses demandes plusieurs fois réitérées de propositions d’orientation à faire par les commissions aucune à ce jour n’a fait remonter des pistes de travail claires et concrètes à l’équipe technique. Par conséquence lors d’un prochain comité de pilotage il demandera au comité de valider des « lettres de missions » pour l’année 2010 aux différentes commissions. Il est en effet indispensable que nous fassions déboucher en plus d’actions concrètes et utiles à l’ensemble des habitants du Pays. » S’étant aperçu que le Pays, au contraire du Vaucluse avec le mont Ventoux et la Drôme avec Val Drôme ne possédait ,pas de station de sports de neige ils ont étudié tous les sites possibles et avec les observations réunies ces deux dernières années notamment nous pouvons dire que leur choix est fait : la station du Pays «Une Autre Provence » se fera à la Lance.
En effet depuis deux hivers 2008/2009 et 2009/2010 le nombre de jours d’enneigement a dépassé 90 à 100 jours ce qui est largement suffisant pour envisager une exploitation touristique. Certes il ne s’agira que d’une station de Ski nordique, les couches de neige ne dépassant que rarement les 0.90 à 1.10m , mais cela sera suffisant pour quelques pistes de ski de fond, de raquettes et de luge. De quoi satisfaire une clientèle familiale et peu fortunée qui n’a souvent pas accès aux stations de ski des Alpes. Reste encore à finaliser quelques financement ce que le dernier COPIL du Pays n’a pu faire, la question ayant été retirée de l’ordre du jour au dernier moment . Oubli de J.P.Duboc ? Non ! mais par manque d’une délibération de commune concernée. C’est Valréas qui avait oublié de voter ! alors que c’est elle qui semble la plus concernée pour devenir , comme Sotchi la ville la plus proche des jeux olympiques d’Hiver 2014, la ville-phare de la station nordique du Pays. Les infrastructures à mettre en place ne sont pas énormes en terme de budget une inconnue demeure toutefois avec la route d’accès à la station dont tout le monde veut car un péage y sera installé. C’est en effet une nouveauté seul l’accès à la station sera payant, toutes les activités seront gratuites ( hors location de matériel).Les trois communes concernées Le Pègue,La Roche Saint-secret et Rousset les vignes sont à cran et l’on envisage peut-être une rencontre d’Intervillages cet été pour les départager…
Quant à la décision finale elle interviendra après évaluation comme décidé au COPIL du 21 octobre dernier « Le groupe de réflexion associé au CDP, représenté par Myriam Henri GROS, a proposé une grille dévaluation « a priori » des projets soumis au pays afin d’aider à la décision des commissions et du Comité de pilotage. ». Mais si c’est le valréassien M-H.Gros qui la remplit il n’y a pas trop de souci à se faire .. la station sera bien ouverte, restera à lui trouver un nom et là la bataille risque de faire rage…
Photos : la Lance en décembre, en Janvier, février, Mars .Il a même neigé cette nuit du 1° avril 2010 !

mercredi 31 mars 2010

EXPOSITION DE MODE


A VOIR A VALREAS

vendredi 26 mars 2010

Avec le CEDER....PRINTEMPS DURABLE AU PAYS


LE CEDER FETE LE PRINTEMPS AVEC UN NOUVEAU PROGRAMME DES EVENEMENTS

Le nouveau programme du CEDER fête le printemps et propose de nombreux événements pour le mois d'avril. Conférences, visites, expositions, stands… sont proposés pour échanger et partager sur les grands enjeux environnementaux et les solutions que nous pouvons choisir pour lutter contre le dérèglement climatique. Programme disponible au CEDER dès fin mars.

La nature se réveille et nous montre à quel point il est important de la préserver. Des acteurs toujours plus nombreux oeuvrent au respect de notre environnement. Le CEDER dans ces actions propose des événements qui permettent de se rencontrer et de partager préoccupations mais aussi alternatives et solutions. Un nouveau programme qui lance l'année voit le jour avec les premiers bourgeons, plongez dedans vous y trouverez forcément votre bonheur…

Le CEDER créateur d'actions écologiques
Pour sensibiliser et informer sur le changement climatique le CEDER propose de nombreuses occasions d'échanger sur les grands enjeux environnementaux. En avril l'actualité nationale sera riche avec la semaine du Développement Durable. Protocole de Kyoto, sommet de Copenhague… en quelques années, les problématiques liées au changement climatique et au Développement Durable sont passées de la sphère scientifique à la sphère politique. Le CEDER répondra présent avec des conférences sur l'eau, l'éco-construction, l'après Copenhague… Les grandes conférences internationales font-elles avancer les choses ? Comment s'appliquent-elles au niveau local ?
Par ailleurs, l'éco-habitat sera à l'honneur ! En partenariat avec le Syndicat Mixte des Baronnies Provençales le CEDER offrira un cycle de conférence sur l'éco-construction. Cette thématique est forte sur notre territoire car dotée d'un savoir-faire et d'enjeux locaux forts.
Au cœur de ce programme étoffé vous pourrez rencontrer nos conseillers au cours de visites de sites remarquables sélectionnés pour leurs intérêts techniques. Les conférences seront l'occasion d'approches nouvelles sur des sujets génériques ou pointus selon les cas… A déguster sans modération

Un programme dense, suivez le guide
Semaine du Développement Durable du 1 au 8 avril- Conférence "Quelle eau pour quel usage : conflit d'usage, consommation, pollutions, les perspectives sur notre territoire" par G. TRUC le mardi 6 avril à 20 h 30 au CEDER, Nyons
- Conférence "Copenhague : quelles leçons en tirer ? L'état de la planète ne convainc pas !" par C. GUEYTE le jeudi 8 avril à 20 h 30 au CEDER, Nyons
- Exposition sur l'éco-consommation au CEDER, Nyons (horaires d'ouverture de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h fermeture mardi matin et mercredi toute la journée)

Cycle de conférences "Eco-habitat, une démarche globale" par Xavier DAVADANT, chargé de mission éco-habitat au CEDER
- le jeudi 01/04 à Nyons à 20h30 au CEDER
- le jeudi 08/04 à Buis les Baronnies (hôtel de ville) à 18h30 et les jeudis 22/04 et le 29/04 dans les Hautes-Alpes

De Ferme en Ferme les samedi 24 & dimanche 25 avril- Stand d'information sur la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables à la ferme du Clos de l’Orme, Vesc.
- Visite de la chaufferie bois déchiqueté le dimanche.
Renseignements au CEDER au 04 75 26 22 53 ou sur le site www.ceder-provence.org
Nouveau programme des événements en Drôme et Vaucluse dès fin mars

 Le CEDER (Centre pour l'Environnement et le Développement des Energies Renouvelables) est implanté en Drôme provençale et sur le Haut Vaucluse. Depuis 28 ans, la structure agit concrètement pour la promotion des énergies renouvelables au travers de nombreux événements. Les techniciens renseignent objectivement et gratuitement notamment sur l'utilisation rationnelle de l'énergie et les économies d'eau. Le CEDER propose des réflexions communes sur les grands changements environnementaux.
CONTACT Presse uniquement : Perrine DYON – Responsable du pôle Communication et partenariats ligne directe 04 75 26 95 83

mercredi 24 mars 2010

GERARD DEPRALON A LA MAISON DE LA TOUR A VALAURIE


Gérard Depralon est dessinateur et plasticien.Il vit et travaille à Uzès et enseigne à l'école des Beaux-Arts de Nîmes.En septembre 2009 il a publié un livre "fruits de routes" qui est le troisième volet d'une suite de reportages déssinés qu'il a commencé en 2005.
De Pierrelatte à Saint-Pantaléon les vignes il a croqué les villages de la Drôme provençale, de paysages en monuments et de personnages en lieux de rencontres. Ses dessins seront exposés à la Maison de la Tour de Valaurie du 3 au 25 avril 2010. L'artiste dédicacera son livre ( editions Linard) le jour du vernissage le samedi 3 avril de 17h30 à 18h30.
Maison de la Tour,1,rue des écoles - 26230 VALAURIE - tel :04.75.96.01.29
PHOTO : Lelivre "Fruits de Routes "

SE NOURRIR AUTREMENT AU PAYS




Se Nourrir autrement : AMAP, SLOW FOOD, BISTROTS DE PAYS
Face à une certaine inquiétude due aux crises alimentaires (vache folle, listeria,..), à un développement de l’agriculture productiviste et à une uniformisation du goût, aussi bien les consommateurs que les producteurs ont voulu imaginer des solutions alternatives. Elles sont, bien entendu, nombreuses et il n’est pas question de toutes les décrire. Nous avons choisi celles qui émergent dans notre région en donnant semble-t-il des réponses différentes, sinon meilleures à des attentes renouvelées. Ce sont les AMAP, venant de la demande des consommateurs, les épiceries paysannes venant des producteurs et pour tous les amateurs d’une nutrition de qualité le mouvement « Slow Food » et celui des « Bistrots de Pays », culinairement dépendants des produits de terroir.


L’AMAP
Une AMAP est une association entre des consommateurs et un producteur, qui a pour but de tisser des liens étroits autour d'un panier de produits livrés régulièrement. Ensemble, ils définissent la diversité et la quantité de denrées à produire pour la saison. Ces denrées peuvent être aussi bien des fruits, des légumes, des œufs, du fromage, de la viande... La diversité est très importante car elle permet aux partenaires de l'AMAP de consommer une grande variété d'aliments, d'étendre la durée de la saison, et de limiter les risques dus aux aléas climatiques et aux éventuels problèmes sanitaires. Pendant la saison, et ce de manière périodique (ex. une fois par semaine), le producteur met les produits frais (ex. les fruits et légumes sont récoltés le matin même de la distribution) à disposition des partenaires qui constituent leur panier. Le contenu de ce dernier dépend des produits arrivés à maturité. Ils définissent entre eux le prix du panier, le lieu et l'heure de la distribution périodique. Il est possible, dans une certaine mesure, d'échanger les produits entre eux selon ses préférences. Le groupe de consommateurs et l'agriculteur se mettent également d'accord sur les méthodes agronomiques à employer. Ces dernières s'inspirent de la charte de l'agriculture paysanne et du cahier des charges de l'agriculture biologique (les producteurs possèdent souvent le logo AB). En effet, les participants à l'AMAP recherchent des aliments sains, produits dans le respect de l'Homme, de la biodiversité et du rythme de la Nature. Les AMAP participent ainsi « à la lutte contre les pollutions et les risques de l'agriculture industrielle et favorise une gestion responsable et partagée des biens communs. ». En Rhône Alpes il existe 80 amap regroupant 128 producteurs qui servent 3200 foyers adhérents pour un volume financier généré de 2,2 millions d’euros. En Provence, 120 amap, 140 producteurs et 4200 foyers pour 4,2 millions d’euros générés. Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la Pêche a annoncé, le 14 avril, lors d'un déplacement à la rencontre d'agriculteurs et de consommateurs engagés dans le cadre de l'association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP), un plan d'actions pour favoriser le développement des circuits courts des produits agricoles.
En France d’autres alternatives existent aussi ne dépendant pas des Amap mais fonctionnant sur le même principe avec l’association « Les Jardins de Cocagne ». Les Jardins de Cocagne sont des jardins maraîchers d’agriculture biologique à vocation d'insertion sociale et professionnelle. Près de 100 jardins existent en France représentant 3000 jardiniers et 15.000 familles. Ils livrent des légumes chaque semaine. Associations comme à Nyons (rayon d’action de Condorcet à Taulignan) Contact : 04.75.26.07.47. Autres Jardins à Andancette , Peyrins , Montélimar, Saint-Marcel-lès-Valence en Drôme, Toulaud, Colombier-le-Cardinal , Cruas en Ardèche.
Amap Dans la Région
Amap existantes : A Crest – Amap Val de Drôme depuis 2005 - A Mirabel - Laboule depuis 2004 – 04.75.87.19.15- A La Blachère - Amap Monde de Lablachère depuis 2004 – 04.75.88.51.48- A Aubenas depuis 2008. Des Amap sont en cours de démarrage à Vaison (contact : 04.90.28.81.76), à St-Paul Trois Châteaux à l’initiative du CRIC (contact JP.Wurbel 04.75.04.96.12 et 04.75.96.61.14), à Vals les bains (contact : 04.75.37.58.97), Au hameau des Buis (contact : 06.16.11.39.99).
Les épiceries paysannes.
C’est un Point de Vente Collectif (PVC), c'est-à-dire un lieu de vente géré par des producteurs, qui ont choisi de se regrouper pour vendre leurs produits. L'ouverture du point de vente est assurée par des permanences des producteurs eux-mêmes, ou par des employés. En ce sens, le point de vente collectif est à la croisée des formes possibles de vente directe et de « circuits courts », autrement dit des circuits de vente qui comportent au plus un intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
Quelques adresses dans la région :
A Grillon –L’Epicerie paysanne (13 Producteurs) – La Station – Route de Valréas- 84600 Grillon – Tel : 04.90.35.64.16- ouvert 7 jours sur 7 le matin (9h/13h) et vendredi après-midi
A Nyons - La Biasse Paysanne (12 agriculteurs bio)- ZA Les Laurons - 26110 Nyons Tél. 04 75 27 81 12
A Pierrelatte – La Clef des Champs – 15 avenue général de gaulle -26700 Pierrelatte Tel : 09 62 57 04 32 ou 04.75.46.32.45
A La Laupie - Au plus Pré - Point de vente collectif de producteurs bio. Place de la Libération - 26740 LA LAUPIE Contact –Tél : 04 75 50 18 62
A Loriol - Le Souk Bio - Agrobiodrôm propose un abonnement de paniers de fruits et légumes bio d’une valeur constante chaque semaine livré sur des points de distribution.
Contact : Quartier Saint-Martin – 26270 Loriol- Tél. 04 75 63 86 00 www.agrobiodrom.fr

Pour conclure on peut dire que Amap et point de vente collectif sont deux modes « d'organisation en réseau de proximité et d'échanges ». Ce sont des systèmes d'échange nouveaux, supplémentaires, alternatifs aux systèmes de distribution plus classiques déjà usités dans notre région que sont la vente à la ferme, les marchés en plein air, les foires, le commerce de détail ou la grande distribution.
Plus de renseignements sur : http://www.reseau-amap.org/amap.php et sur : http://www.reseaucocagne.asso.fr

Slow Food

Slow-food lutte contre la malbouffe depuis 20 ans. Fondée par Carlo Petrini en 1986, Slow Food est devenue en 1989 une association internationale. Elle compte aujourd’hui 90 000 membres, répartis dans 50 pays, et des directions nationales en Italie, Allemagne, Suisse, Etats-Unis, France, Japon et Royaume Uni. Slow Food France, fondée en 2003, ressemble environ 2000 adhérents qui se réunissent autour des initiatives de 43 Conviviums* locaux, actifs et dynamiques sur tout le territoire français. Slow Food s’attache à redonner une légitimité au plaisir de manger, en apprenant à redécouvrir la richesse des recettes et des saveurs, à reconnaître la diversité des lieux de production et de ses producteurs, à respecter le rythme des saisons et des plaisirs de la table.

La recette mise au point par Carlo Petrini et les membres de Slow Food consiste à associer au plaisir, un comportement « responsable » face aux produits que l’on consomme et de revendiquer le droit à en jouir pour tout le monde. Les aliments promus par l’association sont des produits bons, propres et justes qui réunissent trois qualités indispensables : 1-remarquables du point de vue gustatif, 2- respectueux de l’environnement et 3- assurant des conditions équitables au producteur.

La biodiversité nous concerne tous : un exemple les tomates

« Sur le marché à Pierrelatte, le vendredi, un seul jardinier vend une dizaine d’espèces de tomates différentes en juillet-août et début septembre. Elles sont rouges, rouges presque noires, roses, oranges, jaunes et vertes, de taille et de formes très différentes et bien sûr absolument pas calibrées : une cœur de bœuf peut peser presque un kilo, une noire de Crimée se fendille toujours un peu, la petite verte green zebra a la peau si fine qu’il faut la manipuler avec précaution, mais toutes sont exquises. Et sur cet étal, il n’y a qu’une toute petite sélection du trésor des espèces différentes créées par les jardiniers depuis des siècles : il existe plus d’une cinquantaine d’espèces différentes de tomates !... Nous voilà directement plongés au cœur des préoccupations de Slow Food : soutenir ceux qui produisent des aliments de goût, qui offrent un véritable plaisir de dégustation, tout en respectant la nature, éduquer le goût du consommateur pour qu’il choisisse bien ses aliments : la clé commune à ces deux démarches est bien la biodiversité. »


Qu’est-ce qu’un Convivium ?

Slow food repose sur un maillage d’associations de base appelées conviviums. On peut y assouvir sa curiosité gastronomique : les joyeuses agapes sont fréquentes mais on va aussi à la rencontre des producteurs et enfin, on cherche à être utile : à la survie des productions menacées et aux hommes qui sont derrière. Il ne peut exister d’agriculture paysanne sans consommateurs avisés ! Il s’agit de commencer le répertoire des produits excellents mais menacés, produits à petite échelle et liés à un terroir, valorisant une ressource autochtone : ils entreront dans l’Arche du Goût. Une idée de sauvetage un peu comme celle de l’Arche de Noé. Ce travail déjà effectué en Italie commence juste chez nous. « Penchons nous donc un peu sur nos richesses : le petit épeautre de Provence le bœuf gras du Mezenc, les espèces anciennes de châtaignes, les cépages oubliés comme le Châtus ardéchois, l’affinage spécifique du picodon à Dieulefit, les haricots coco de Mollans et bien d’autres richesses spécifiquement locales dont nous devons transmettre le goût aux jeunes générations et préserver la production.

* Les conviviums les plus proches sont à Châteauneuf du pape ou « Pont d’Avignon » qui regroupe à côté des Vauclusiens, la totalité des drômois provençaux et à la « Table en Dauphiné » pour ceux de la Vallée de la Drôme, dont le siège est à Die - Gérard Douarche -Tel : 0960464411. Plus haut le Convivium « Ermitage » à Tain l’Hermitage - Christine Guillaume - 0687420436.
Sont en gestation des conviviums dans le sud de la Drôme dont un entre Nyons et Buis les Baronnies . Contact : 06.80.57.75.94

Site : www.slowfood.fr

Les Bistrots de Pays« Bistrots de Pays » est un label national, symbole de qualité, d’authenticité et de convivialité ! Pour être labellisé, le café doit répondre aux critères de la charte nationale mais aussi s’impliquer dans des groupes de travail et suivre les formations mises en place pour améliorer la qualité des prestations. Ainsi, chaque bistrot garde sa personnalité, son cachet, sa spécificité ! Rappelons qu’un Bistrot de Pays doit être situé dans une commune rurale de moins de 2000 habitants et être reconnu comme le dernier ou l'un des derniers de son village, Il doit aussi proposer au minimum une restauration de type casse-croûte à toute heure. Aujourd'hui, le réseau des Bistrots de Pays compte plus de 32 territoires labellisés en France sur 7 régions, soit près de 180 bistrots.

En Vaucluse : Quatre nouveaux établissements ont intègré en 2009 le label Bistrot de Pays . Bienvenue aux Bistrots de Pays du réseau du Haut Vaucluse, Chez Claudette à Saint-Roman-de-Malegarde, Chez Gégène à Travaillan, la Petite Épicerie à Uchaux et Les Copains d’Abord à Gigondas.

En Drôme : Depuis 6 ans, le réseau Drôme Provençale, avec ses 16 Bistrots de Pays organise sa communication à travers des actions d’animation, de formation, de dégustation en relation avec les producteurs locaux de vin, c’est un des plus actifs et importants au plan national. Il édite chaque année un guide avec ses partenaires (C.C.I, producteurs).

En Ardèche : L’Ardèche Méridionale est un territoire de vie et d’avenir… Fortes de cette conviction, 173 communes se sont regroupées pour constituer un Pays. Sa mission consiste à accompagner, dans le respect de sa charte de développement durable et avec le soutien financier de la Région Rhône-Alpes et du Département de l’Ardèche, les projets qui en font la vitalité. Le 1er réseau de « Bistrots de Pays » d’Ardèche a été lancé à l’initiative du Pays de l’Ardèche Méridionale, en partenariat avec le Conseil Général de l’Ardèche et la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ardèche Méridionale. Aboutissement de deux ans de travail, ce ne sont pas moins de 15 Bistrots, souvent derniers commerces ouverts à l’année dans des villages s’étirant de la Vallée du Rhône à la Montagne ardéchoise, qui font aujourd’hui la richesse du réseau en place depuis octobre 2008.
Site : www.bistrotdepays.com
Sources :
« Les AMAP dans l’alimentation, une nouvelle forme de rapports consommateurs-producteurs ? »- http://geo.univ-tlse2.fr/ (« Recherche » puis « Dynamiques Rurales »),
Ministère de l’Agriculture : http://agriculture.gouv.fr/sections/presse/communiques/developper-circuits
Livres : Produits de terroir –Comprendre et agir-Laurence Bérard et Philipe Marchenay – CNRS – www.ethno-terroirs.cnrs.fr


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JEAN DAVIOT A SAINT-RESTITUT


A SAINT – RESTITUT au Centre d’art contemporain
exposition du 28 mars 2010 au 24 mai 2010 - vernissage le dimanche 28 mars à 11h


La pratique de la peinture, c’est la mémoire de l’humanité



Faisant suite à l’exposition de Yazid Oulab le printemps dernier autour de l’écriture cunéiforme, le Centre d’art contemporain de Saint Restitut invite Jean Daviot pour qui le langage, le mot, la lettre sont des éléments essentiels de sa réflexion. Né en 1962, Jean Daviot vit et travaille à Paris et à Dignes dont il est originaire. A Saint Restitut il présente un ensemble d’œuvres spécialement crées ou choisies pour le lieu. Le titre de l’exposition « VIE SION » s’inscrit dans le domaine des carrières alors que des sources peintes sont autant de référence à l’histoire du village de Saint Restitut. Sidoine, selon la tradition, a la vue restituée par le Christ et devient alors Saint Restitut origine du nom de la commune où une source miraculeuse fut l’objet de dévotion lors de pèlerinages de fidèles qui espéraient retrouver la vue.
Aujourd’hui, si la source est tarie, ce sont les artistes qui font revivre la légende. S’agissant de l’œuvre de Jean Daviot, nous aurons à Saint Restitut un ensemble d’œuvres représentatives de l’évolution de son travail : peintures, écritures de lumières, dessins et vidéos. Depuis que l’homme existe, il produit des images.. Cette touche traditionnelle du peintre, on la retrouve dans la série des « Visiteurs » qui viennent le rencontrer dans son atelier. Là, Jean Daviot capte la présence de l’autre, fusionnant le corps et son ombre. La main de l’artiste qui trace le contour des personnes prolonge la parole et le geste prolonge le mot.

Avec le langage, le son des mots, le geste de la main, il n’y a pas de limitation de signes. Avec Jean Daviot, c’est l’émotion du savoir par le langage, la vision, la main, trinité qui nous renvoie au réel, à l’imaginaire et au symbolique sachant qu’il n’y a pas de civilisation sans art et pas d’Homme sans langage.


Vernissage en présence de l’artiste le dimanche 28 mars 2010.